polupragmosune

POLUPRAGMOSÚNÊ (transgression des limites assignées) [grec]

subs. fém.

A la fin du Ve siècle av. J.-C., polupragmosune supplante hubris pour désigner dans la polis la transgression des limites qu’assigne à chacun de ses membres une société traditionnelle fondée sur la moira, c’est-à-dire sur un système hiérarchique qui assigne, aussi bien dans le domaine politique que dans le domaine social, une part plus considérable à l’agathos (celui qui est de bonne naissance) qu’au kakos (celui qui est de basse origine). Cette transgression dénoncée par les tenants d’un régime aristocratique constitue pour Platon dans La République (IV, 434 a-c) la racine du mal qui peut détruire une cité où la tripartition fonctionnelle joue le rôle de principe organisateur. (L. Brisson) [NP]