Míguez
9. Todo ser que es engendrado por otro, o se encuentra en el ser que le engendra o está en otro ser, supuesto que exista otro ser después del que le ha engendrado. Siendo, pues, engendrado por otro, y teniendo necesidad de otro para ser engendrado, subsiste en todas partes la necesidad de otro, por lo que se encuentra en otro ser. Lo cual quiere decir que los últimos seres se encuentran naturalmente en los que están delante de ellos, y los que están los primeros en aquellos que les anteceden, encontrándose así un ser en otro ser hasta llegar al primer principio. Pero el principio, que no tiene nada antes que él, no puede encontrarse realmente en otro ser; no teniendo, entonces, nada en donde pueda encontrarse, y estando todas las cosas en aquellas que les preceden, abarcará naturalmente todas las cosas. Pero las abarcará sin dispersarse en ellas, y las poseerá sin entrar en posesión de ellas. Mas, si las posee y no es poseído, no habrá lugar en el que no se encuentre, porque, de no encontrarse en algún lugar, tampoco podría poseer nada. A su vez, si no es algo poseído, no podrá encontrarse en algún ser. De modo que estará y no estará. No estará, por ejemplo, si no se encuentra contenido en las cosas; pero, al quedar libre de todas ellas, nada impedirá que se encuentre en todas partes. Porque sí algo se lo impidiese, se vería limitado por otra cosa, y todo lo que viniese a continuación se vería privado de el Dios no podría ya ir más lejos, con lo cual no estando en si mismo se vería sometido a las cosas que vienen después de él. Digamos, en cuanto a las cosas que están en otro ser que están allí en donde están; en tanto las que no están en ninguna parte no tienen lugar en el que no estén. Porque si él no estuviese aquí, es claro que otro lugar le contendría. Y, si estuviese aquí, estaría ya en otra cosa, de modo que sería falso decir que no está en ninguna parte. Si, pues es verdad que no se encuentra en ninguna parte y falso que se encuentre en alguna parte, no debe separársele de nada para no encontrarse en otro. Pero, si no está alejado de nada para no encontrarse en alguna parte, se encontrará realmente en sí mismo. No tendremos una parte de él aquí y otra allá, porque él no se encuentra aquí por entero, sino todo entero en todas partes, ya que no hay nada que le posea y que no le posea, sino que todo, por el contrario, es poseído por él.
Mirad, por ejemplo, al mundo. Como no existe ningún mundo antes que él, él mismo no está en el mundo ni en lugar alguno, porque, ¿qué lugar podría existir antes de existir el mundo? Todas sus partes dependen de él y se encuentran en él. El alma, a su vez, no se encuentra en el mundo, sino que el mundo está en ella, porque el cuerpo no es un lugar para el alma, sino que el alma está en la Inteligencia, y el cuerpo, por su parte, está en el alma, encontrándose la Inteligencia en otro principio. No hay, sin embargo, otro principio en el que éste pueda encontrarse. No podremos, pues, hablar de ningún otro principio, cualquiera que éste sea, por lo cual no se encuentra en ninguna parte. Pero, ¿dónde se encuentran las otras cosas? Ciertamente, se encuentran en él. Por consiguiente, no está alejado de las otras cosas, aunque él mismo no se encuentre en ellas. Y tampoco es verdad que no posea ninguna, sino que posee todas. Por ello, precisamente, es el bien de todas porque todas dependen de él y cada una de manera diferente. Y son también unas más perfectas que otras, porque no poseen el ser en la misma proporción.
Bouillet
IX. Tout ce qui est engendré par autrui réside soit dans le principe qui l’a engendré, soit dans un autre être, s’il existe quelque être au-dessous du principe générateur : car ce qui est engendré par autrui et qui a besoin d’autrui pour exister a besoin d’autrui partout, par conséquent doit être contenu dans autrui. Il est donc naturel que les choses qui occupent le dernier rang soient contenues dans les choses qui les précèdent immédiatement, que les choses supérieures soient contenues dans celles qui occupent un rang encore plus élevé, et ainsi de suite jusqu’au premier principe. Quant au premier principe, n’ayant rien au-dessus de lui, il ne saurait être contenu dans rien. Puisqu’il n’est contenu dans rien et que les autres choses sont contenues chacune dans celle qui la précède immédiatement, le premier principe contient tous les autres êtres : il les embrasse sans se partager avec eux, et les possède sans être possédé par eux. Puisqu’il les possède sans être possédé par eux, il est partout : car, s’il n’est pas présent, il ne possède pas; d’un autre côté, s’il n’est pas possédé, il n’est pas présent; il en résulte qu’il est et qu’il n’est point présent, en ce sens que, n’étant pas possédé, il n’est pas présent, et que, se trouvant indépendant de tout, il n’est empêché d’être nulle part. En effet, s’il était empêché d’être quelque part, il serait limité par un autre principe, et les choses qui sont au-dessous de lui ne pourraient plus participer de lui; il en résulterait que Dieu serait borné, qu’il n’existerait plus en lui-même, qu’il dépendrait des êtres inférieurs. Toutes les choses contenues en autrui sont dans le principe dont elles dépendent; c’est le contraire pour celles qui ne sont nulle part : il n’est point de Heu où elles ne soient. En effet, s’il est un lieu où Dieu ne soit point, évidemment ce lieu est embrassé par un autre, et Dieu est dans autrui ; d’où suit que [dans cette hypothèse] il est faux que Dieu n’est nulle part. Hais, comme il est au contraire vrai que Dieu n’est nulle part, et faux qu’il soit quelque part, parce qu’il ne saurait être contenu dans autrui, il en résulte que Dieu n’est éloigné de rien. S’il n’est éloigné de rien, n’étant nulle part, il sera en lui-même partout. Il n’aura pas une de ses parties ici, une autre là; il ne sera pas tout entier seulement en tel ou tel lieu ; il sera donc tout entier partout : car il n’y a pas une chose qui le possède exclusivement ou qui ne le possède pas; tout est donc possédé par lui. Vois le monde : comme il n’y a pas d’autre monde que lui, il n’est pas contenu dans un monde ni dans un lieu. Nul lieu en effet n’existait antérieurement au monde. Quant a ses parties, elles dépendent de lui et sont contenues en lui. L’Âme n’est pas contenue dans le monde ; c’est elle au contraire qui le contient : car le lieu de l’Âme n’est point le corps, mais l’Intelligence ; le corps du monde est donc dans l’Âme, l’Âme dans l’Intelligence, et l’Intelligence elle-même dans un autre principe. Mais ce principe lui-même n’est pas dans un autre, duquel il dépendrait; il n’est donc dans rien, par conséquent, il est nulle part. Où sont donc les autres choses? Elles sont dans le premier principe. Il n’est donc pas séparé des autres choses, il n’est pas non plus en elles; il n’y a donc rien qui le possède; c’est lui, au contraire, qui possède tout. C’est pour cela qu’il est le Bien de toutes choses, parce que toutes choses existent par lui et se rapportent à lui, chacune d’une manière différente. C’est pourquoi il y a des choses qui sont meilleures les unes que les autres, parce qu’elles sont les unes plus que les autres [en rapport avec le Bien].
Guthrie
OMNIPRESENCE IS EXPLAINED BY POSSESSION OF ALL THINGS WITHOUT BEING POSSESSED BY THEM.
9. All that is begotten by anything else resides either in the begetting principle, or in some other being, in the case of the existence of any being after or below the generating principle; for that which was begotten by something else, and which, to exist, needs something else, needs something else everywhere, and must consequently be contained within something else. It is therefore natural that the things which contain the last rank should be contained in the things which precede them immediately, and that the superior things should be contained in those which occupy a still more elevated rank, and so on till the firsfirst Principle. As there is nothing above Him, He could not be contained within anything. Since He is not contained in anything, and as each other thing is contained in the one immediately preceding it, the firsfirst Principle contains all the other beings; He embraces them without sharing Himself with them, and possesses them without being shared by them. Since He possesses them without being possessed by them, He is everywhere; for, unless He be present, He does not possess; on the other hand, if He be not possessed, He is not present. Consequently He both is, and is not present in this sense that, not being possessed, He is not present; and that, finding Himself independent of everything, He is not hindered from being nowhere. If indeed He were hindered from being somewhere, He would be limited by some other principle, and the things beneath Him could no longer participate in Him; consequently the divinity would be limited, He would no longer exist within Himself, and would depend from inferior beings. All things contained within anything else are in the principle from which they depend. It is the contrary with those which are nowhere; there is no place where they are not. If indeed there be a place lacking the divinity, evidently this place must be embraced by some other divinity, and the divinity is in some other; whence, according to this hypothesis, it is false that the divinity is nowhere. But as, on the contrary, it is true that the divinity is nowhere, and false that He is anywhere, because He could not be contained in any other divinity, the result is that the divinity is not distant from anything. If then He, being nowhere, be not distant from anything, then He will in himself be I everywhere. One of his parts will not be here, while I another is there; the whole of Him will not be only in one or another place. The whole of Him will therefore be everywhere; for there is no one thing which exclusively possesses Him, or does not possess Him; everything is therefore possessed by Him. Look at the world: as there is no other world but Him, He is not contained in a world, nor in any place. No place, indeed, could exist anteriorly to the world. As to its parts, they depend from it, and are contained within it. The Soul is not contained in the world; on the contrary, it is the Soul that contains the world; for the locus of the Soul is not the body, but Intelligence. The body of the world is therefore in the Soul, the Soul in Intelligence, and Intelligence itself in some other Principle. But this Principle Himself could not be (contained) in any other principle, from which He would depend; He is therefore not within anything, and consequently He is nowhere. Where then are the other things? They are in the firsfirst Principle. He is therefore not separated from other things, nor is He in them; there is nothing that possesses Him, on the contrary, it is He who possesses all. That is why He is the good of all things, because all things exist by Him, and are related to Him each in a different manner. That is why there are things which are better, one than the other; for some exist more intensely than others (in relation with the Good).
MacKenna
9. Everything brought into being under some principle not itself is contained either within its maker or, if there is any intermediate, within that: having a prior essential to its being, it needs that prior always, otherwise it would not be contained at all. It is the order of nature: The last in the immediately preceding lasts, things of the order of the Firsts within their prior-firsts, and so thing within thing up to the very pinnacle of source.
That Source, having no prior, cannot be contained: uncontained by any of those other forms of being, each held within the series of priors, it is orbed round all, but so as not to be pointed off to hold them part for part; it possesses but is not possessed. Holding all – though itself nowhere held – it is omnipresent, for where its presence failed something would elude its hold. At the same time, in the sense that it is nowhere held, it is not present: thus it is both present and not present; not present as not being circumscribed by anything; yet, as being utterly unattached, not inhibited from presence at any point. That inhibition would mean that the First was determined by some other being; the later series, then, would be without part in the Supreme; God has His limit and is no longer self-governed but mastered by inferiors.
While the contained must be where its container is, what is uncontained by place is not debarred from any: for, imagine a place where it is not and evidently some other place retains it; at once it is contained and there is an end of its placelessness.
But if the “nowhere” is to stand and the ascription of a “where,” implying station in the extern, is to fall, then nothing can be left void; and at once – nothing void, yet no point containing – God is sovereignly present through all. We cannot think of something of God here and something else there, nor of all God gathered at some one spot: there is an instantaneous presence everywhere, nothing containing and nothing left void, everything therefore fully held by the divine.
Consider our universe. There is none before it and therefore it is not, itself, in a universe or in any place – what place was there before the universe came to be? – its linked members form and occupy the whole. But Soul is not in the universe, on the contrary the universe is in the Soul; bodily substance is not a place to the Soul; Soul is contained in Intellectual-Principle and is the container of body. The Intellectual-Principle in turn is contained in something else; but that prior principle has nothing in which to be: the First is therefore in nothing, and, therefore, nowhere. But all the rest must be somewhere; and where but in the First?
This can mean only that the First is neither remote from things nor directly within them; there is nothing containing it; it contains all. It is The Good to the universe if only in this way, that towards it all things have their being, all dependent upon it, each in its mode, so that thing rises above thing in goodness according to its fuller possession of authentic being.