(I) L’Un, étant souverainement parfait, a engendré l’Intelligence par la surabondance de sa puissance. Étant arrivée à sa plénitude par sa conversion vers l’Un, l’Intelligence, à son tour, a engendré l’Âme. L’Âme elle même est arrivée à la plénitude en contemplant l’Intelligence, et elle a également engendré : ainsi d’elle est née la Nature.
(II) Il y a donc procession du premier au dernier : dans cette procession, chaque Être est engendré par celui qui le précède, et engendre lui-même celui qui le suit, étant toujours distinct, mais non séparé de l’être générateur et de l’être engendré dans lequel il passe sans s’absorber. C’est ainsi que l’âme tantôt communique la vie au corps, tantôt remonte dans le sein de l’Âme universelle, qui réside elle-même dans l’Intelligence.