Ce livre est le complément du précédent. L’auteur y pose et y résout dix questions qui sont destinées à éclaircir quelques-uns des points traités dans le livre IV.
(§ I) Le bonheur ne s’accroît pas avec le temps parce qu’il consiste dans le présent, c’est-à-dire dans la contemplation de l’intelligible, contemplation qui n’admet point la distinction du passé et du futur.
(II-IV) Il ne faut donc point placer le bonheur dans la satisfaction du désir de vivre et d’agir, ni croire que c’est un avantage de contempler plus longtemps le même spectacle ou de jouir plus longtemps du plaisir que procure cette contemplation.
(V-VI) La durée n’influe sur le bonheur et sur le malheur qu’autant qu’elle permet de faire un progrès dans la vertu ou qu’elle accroît la gravité du mal dont on souffre.
(VII-X) On ne pent appliquer au bonheur les divisions du temps, parce que le bonheur consiste dans la vie intellectuelle, dont l’essence est l’éternité, c’est-à-dire un présent perpétuel. Il en résulte que le souvenir d’actes vertueux ne saurait influer sur notre condition. En effet, le bonheur ne dépend pas des belles actions, mais des dispositions de l’âme, de sa sagesse et de la concentration de son activité en elle-même.