Bréhier: Tratado 53,10 (I, 1, 10) — A dualidade do “Nós”e a purificação

10. — Pourtant, si l’âme c’est nous, et si nous pâtissons, il s’ensuit que l’âme pâtit, de même qu’elle agit quand nous agissons. — C’est que le mot nous désigne aussi le composé, tant que surtout nous ne sommes point séparés du corps ; et même l’on dit : nous pâtissons, lorsque notre corps pâtit. Le mot nous peut donc désigner ou bien l’âme avec la bête, ou bien ce qui est au-dessus de la bête. La bête, c’est le corps doué de vie.

Autre est l’homme véritable et pur de toute bestialité ; il possède des vertus intellectuelles, qui résident dans l’âme même qui se sépare du corps ; en notre séjour même, elle peut s’en séparer ; car lorsqu’elle abandonne tout à fait le corps, la vie du corps, qui vient de son illumination par l’âme, s’en va avec l’âme et la suit. Les vertus non intellectuelles, qui viennent de l’habitude et de l’exercice, appartiennent au composé ; les vices aussi, ainsi que l’envie, la jalousie et la pitié. Et l’amitié ? Il est une amitié que ressent le composé, et une autre qui est celle de l’homme intérieur.