chrysos

gr. χρυσός, chrysos, chrysós

L’or dont parlait également l’Hippias majeur (289e) est encore évoqué dans les traités 32 (V, 5), 1, 47 et 34 (VI, 6), 10, 5. [BPT1-6:83]


Cette explication s’inspire du Timée, où Platon décrit l’or comme une espèce d’eau solidifiée (59b). La densité acquise par l’or résulte de la filtration que subit ce métal lorsqu’il passe au travers des pierres : « … c’est l’or qui, filtré à travers les pierres, s’est condensé » (59b). La solidité de l’or vient donc pour Platon d’une contraction de ce corps sur lui-même et non pas d’un ajout de terre à sa composition. Plotin y voit une preuve en faveur de sa propre théorie, suivant laquelle un corps peut devenir résistant par suite d’une condensation de ses parties, sans que la terre intervienne dans le processus. La caractéristique propre à la terre n’est donc pas la solidité, mais la dureté (sklerótes). Encore une fois, Plotin semble s’inspirer du Timée, qui affirme que le cuivre, qui s’apparente à l’or, est d’une grande densité et qu’il « possède un léger soupçon de terre, de telle sorte qu’il est plus dur (skleróteron) que l’or » (59b). Le cuivre serait donc plus dur que l’or en raison de la plus grande proportion de terre contenue en lui. Il n’y a qu’un pas à franchir pour admettre que la dureté appartient en propre à la terre. Le terme péxis (coagulation) ne figure chez Plotin que dans le traité 40.