Dans le neuvième traité, le dernier de la 6e Ennéade selon l’ordre établi par Porphyre (VI, 9, 3) [14-22], l’Un est toujours désigné comme le principe de tout, le Bien et le Premier : c’est pourquoi pour parvenir à sa connaissance il faut se rapprocher de lui, loin du sensible et de toute malice, s’unifier soi-même, devenir intelligence. Mais l’Un est plus pur et plus parfait que l’Intelligence qui est l’un des êtres, tandis que l’Un n’est pas un des êtres, mais avant les êtres [34-38.]. Il engendre toutes choses, mais il n’est rien de ce qu’il engendre [39-40]. Quand on le dit cause, on n’énonce pas ainsi un caractère accidentel qui se rapporterait à lui, mais quelque chose qui se rapporte à nous [49-54]. Nous sommes effets sans qu’on puisse dire avec acribie qu’il soit cause, car cela n’ajoute rien à ce qu’il est. Il est connu par ce qu’il engendre, la substance [VI, 9 (9) 5,1. 34], et sa nature est d’être la source des biens les meilleurs, la puissance qui engendre les êtres, tout en restant en elle-même et on ne la trouve même pas diminuée par ce qu’elle produit [35 ss]. Un peu plus loin l’Un est dit la source de la vie, la source de l’intelligence, le principe de l’être, la cause du bien, la racine de l’âme. Mais tout cela ne s’écoule pas de lui comme s’il subissait une perte : il n’est [19] pas comme une masse qui se divise dans ce qu’elle produit et qui est pour cela périssable. C’est pourquoi ce qu’il produit n’est pas périssable, mais au contraire éternel, parce que le principe ne se divise pas et reste entier : “Nous ne sommes pas coupés ni séparés de lui, même si la nature du corps en s’insinuant nous a tirés à elle, mais nous respirons et sommes conservés, car il ne se retire pas après avoir donné, mais il nous fournit toujours tant qu’il est ce qu’il est” [VI, 9 (9) 9,1-11]. Les difficultés de la phrase plotinienne viennent en partie de la volonté d’exprimer les antithèses continuelles nécessaires pour signifier le divin, telles qu’elles ressortent à la fois de l’expérience spirituelle et du raisonnement de l’auteur : il s’agit d’une réalité qui se communique aux êtres, les fait exister et cependant ne sort pas d’elle-même.
Crouzel (OP:19-20) – Uno, princípio de tudo
- Bouillet: Tratado 9 (VI, 9) – DU BIEN ET DE L’UN
- choriston
- Crouzel (OP:19-20) – Uno, princípio de tudo
- Deus
- Enéada VI, 9: Sobre o Bem e o Uno
- Ética
- Guthrie: Tratado 9 (VI, 9, 7-11) – Of the Good and the One.
- Guthrie: Tratado 9 (VI, 9) – Of the Good and the One.
- MacKenna: Tratado 09 (VI, 9) – On the Good, or the One.
- MacKenna: Tratado 9,1 (VI,9,1) — Todos os seres são seres em virtude da unidade