Dermenghem (Hermès) – Le mythe de Psyche dans le folklore (5)

IV. — L’excursus que nous venons de faire a montré la quasi-universalité du thème dans les mondes sémite et indo-européen et une information plus complète permettrait sans doute de le rencontrer dans un domaine encore plus étendu. Il n’a pas été non plus, pensons-nous, sans faire soupçonner, dans ces histoires censées pour enfants, tout un arrière-plan. Le conte est le pendant folklorique du mythe et tous deux correspondent à des pratiques rituelles et à des liturgies. Vox populi ou langage des prêtres, ils sont des aspects littérarisés de la « révélation » et de la « tradition ».

Ce n’est pas par hasard que se trouvent groupés dans les récits que nous venons de résumer tout un ensemble de traits dont la saveur « initiatique » est indéniable, qu’il s’agisse d’initiation sociale (rites de passage, classe d’âge…), ou mystique, de leurs symboles saisonniers, astronomiques, voire psychanalytiques. Récapitulons les principaux de ces traits : mariage avec un être surnaturel ou un animal, hiérogamie, tabous nuptiaux, secret, êtres doubles, vies doubles, chambre interdite, métamorphoses, luttes magiques, objets magiques, sommeil provoqué, auxiliaires animaux ou surnaturels, épreuves1, brûlement de la peau, décapitation rédemptrice, doubles maléfiques, descente dans le monde souterrain, descente aux enfers, source de vie, boîte de Pandore, tamis, colonne ou barre de fer, travestissement, bijou télépathique, rôle de la famille humaine, rôle de la belle-mère, meurtre de l’ogresse-mère, avalement par un animal, voyages, puissance merveilleuse du baiser et de l’amour, divinisation finale.

C’est notamment par le trait central du tabou nuptial que les contes de ce cycle apparaissent comme la « littérarisation » de coutumes ethnographiques, d’initiations matrimoniales. Andrew Lang2 l’avait montré, mais il serait erroné de tout réduire à cet aspect et prétendre expliquer par lui toute l’affabulation.

Enumérons la liste des « tabous nuptiaux » rencontrés, 1) dans les contes; 2) dans la réalité :

1) Dans les contes et légendes :

Ne pas voir l’époux (ou l’épouse) mystérieux à la lumière (Apulée, Maroc, Kabylie, Turquie, Grèce, Sicile, Italie, France); ne pas le voir sous sa forme réelle (Scandinavie, Chili) ; — ne pas le voir nu (Inde, Bretagne); — ne pas voir sa jambe ou son pied d’oie (Provence, Anjou, Poitou); — ne pas voir son épaule nue où se trouve un trou plein d’ossements, le cadavre de leur amour (Corse) ; — ne pas regarder dans l’oreille du mari (Poitou) ; — ne voir la femme que quand elle le voudra (Suisse) ; — ne pas la voir pendant ses couches (Pressine, Poitou) ; — ne pas la voir le samedi (Mélusine), ou le jeudi (Esthonie); — ne pas voir comment elle se nourrit (Corse) ; — ne pas voir le visage de l’épouse avant d’être arrivé dans son pays (Riff) ; — ne pas questionner sur son origine et ne pas demander son nom (Chevalier au Cygne, Lohengrin, Sicile, Bénarès, Madagascar) ; — ne pas révéler le secret (Bretagne, Lorraine, Italie, Sicile, Turquie, Serbie, Egypte, Maroc, Côte des Esclaves, Madagascar, Marie de France) ; — ne pas parler au mari avant neuf mois (Bulgarie) ; — ne pas prononcer son nom ou ne pas l’appeler par son nom (Suisse, Bantous) ; — ne l’appeler que d’un surnom (Zaïan du Maroc) ; — ne pas prononcer tel ou tel mot (Madagascar) ; — ne pas prononcer devant l’épouse-fée un nom saint (Espagne) ; — ne pas boire telle boisson (Madagascar) ; — ne rien donner de cuit à l’enfant (Zambèze) ; — ne pas donner à boire à l’épouse-grenouille (Inde) ; — ne pas entrer dans une chambre (Angleterre, France, Suisse, Afrique du Nord, Mille et Une Nuits) ; — ne s’étonner de rien (Fès) ; — ne pas avoir peur (Kabylie, Bantous) ; — ne pas interroger ni blâmer si l’on voit faire des choses étranges (Perse, Yémen, Turquie) ; — ne pas perdre un bijou (Italie, Roi de Pietraverde, Afrique du Nord, Mifle et Une Nuits) ; — ne pas embrasser l’épouse contre sa volonté (Inde) ; — ne pas l’appeler fée ou folle (Pyrénées) ; — ne pas brûler la peau d’animal (Maroc, Languedoc, Bretagne, Italie, Serbie, Inde, etc.) ; — se méfier de ses parents, surtout sœurs et mère (Maroc, Norvège, etc.. la jalousie des sœurs étant presque toujours l’occasion de la catastrophe quand aucun tabou n’est spécifié ou lorsqu’il n’est que sous-entendu).

2) Dans la réalité ethnographique :

Les époux ne doivent, les premiers temps du mariage, se voir que la nuit et comme à la dérobée (Maroc, Ouargla, Afrique Occidentale, Orientale et Centrale, Asie centrale, Perse, Caucase, Tartares, Sibérie, Bengale, Birmanie, Bornéo, Nouvelle-Guinée Fidji, Nagas, Peaux-Rouges, Brésil, Caraïbes, Grèce ancienne, Japon) ; — le mari ne doit entrer qu’en cachette chez sa femme qui n’est pas encore mère (Circassiens, Turcomans) ; — ne pas parler à sa femme (Pacifique) ; — ne pas voir sa femme sans voile pendant trois ans (Fouta) ; — la femme ne doit pas voir son mari ni lui parler sans nécessité (Yoroubas) ; — ne pas prononcer le nom de son mari (Nouvelle-Guinée, Cafres, Zoulous, Inde méridionale, Afrique du Nord, Milet, d’après Hérodote) ; — ne pas parler du mari devant ses parents (Ouargla) ; — le cortège nuptial ne doit pas traverser des ponts à ciel ouvert d’où l’on peut voir l’eau (Fès) ; — la mariée, entrant dans la maison ne doit pas toucher le seuil, elle est souvent portée par-dessus, et portée de même au lit nuptial (comme l’épouse des contes marocains, endormie par le soporifique, est portée par le petit nègre ou la servante) (Afrique du Nord, Inde, Rome antique) ; — le marié, en entrant dans la chambre nuptiale, ne doit pas regarder en arrière (Maroc) ; — la mariée ne doit pas s’endormir en attendant l’époux, de peur d’être réveillée en sursaut et saisie par le jnoun (Maroc); — ne pas éteindre les bougies dans la chambre nuptiale (Aglu, Maroc) ; — les époux ne doivent pas traverser un ruisseau pendant les sept jours qui suivent le mariage, car leur postérité serait « coupée », comme le fil de l’eau (Palestine) ; — d’une façon générale, les époux sont soumis pendant ces sept jours à de nombreux interdits chez les Berbères; éviter de se faire voir en public (Maroc en général, Kabylie, Ouargla) ; — de manger en public (Aït Yusi, Aït Nder) ; ne pas se baigner, ne pas se raser la tête (Aït Nder et Aït Ubahti) ; — ne pas parler ou ne pas parler haut (Maroc) ; — la mariée ne doit pas travailler, ne pas toucher à la marmite, au feu, aux cendres (Kabylie) ; — le marié ne doit pas changer de vêtements ni porter de ceinture (Aït Ubahti, Aït Waraïn); — ne pas enlever ses pantoufles, la nuit (Aït Sadden, Aït Yusi, Aït Nder) ; — les époux ne doivent pas manger épicé, boire du lait ou des boissons aigries pendant ces sept jours (Ouargla); — ils ne se parlent pas pendant quelque temps, la femme ne quitte pas sa chambre, le mari ne sort qu’avec précaution et vit hors de la société (Ouargla) ; — le marié doit éviter sa belle-famille, spécialement ses belles-sœurs et surtout sa belle-mère (Bantous, Afrique du Nord, Australie, Mélanésie, Indiens d’Amérique).

Ces deux listes, qu’on pourrait sans doute allonger, ne laissent pas d’être suggestives. Les interdictions sont en grande partie parallèles et convergent vers un thème central, qui est justement celui de Psyché. On peut même dire que les interdits réels (dus à la crainte des esprits et des mauvaises influences, à l’idée que les mariés sont dans un état sacré particulièrement dangereux et exposé, et qu’il faut aussi considérer souvent comme de véritables rites « poétiques » mimant la réalité profonde, l’espoir et le désir) sont à peu près les mêmes, — et plutôt plus extravagants, peut-être parce que moins construits, moins stylisés, — que ceux de la fiction. Cette constatation est assez impressionnante et prouve un lien entre la coutume sociale et le conte, sans préjudice d’une interprétation plus profonde et plus large. Précisons encore que cette coutume, dont le souvenir persiste dans la littérature populaire orale, semble en relation avec un désir de fécondité. En effet, le tabou nuptial prend fin, dans la réalité, au bout de quelque temps et généralement à la naissance du premier enfant; et il en est de même dans plusieurs contes du cycle que nous étudions :

1) Dans la réalité :

N’entrer chez sa femme qu’en cachette jusqu’à la naissance du premier enfant (Turcomans, Circassiens) ; — voir sa femme au dehors et n’entrer chez elle qu’après le premier enfant (Indiens Pueblos) ; — en cas de mariage par rapt, le mari ne voit sa femme qu’à la dérobée pendant un mois (Sparte antique); — ne pas voir sa femme sans voile pendant trois ans (Fouta) ; — la femme Wataveta (Est africain) ne doit parler à personne surtout pas à son mari, jusqu’à ce qu’elle ait eu un enfant ou soit jugée définitivement stérile ; — en Arménie, beaucoup de femmes ont la bouche couverte, en symbole du silence que la jeune mariée doit garder jusqu’à la naissance d’un enfant; — chez les Arabes du Sinaï, selon Burckhardt, les époux s’unissent dans la montagne, et la femme va et vient “de la montagne à la tente paternelle jusqu’à ce qu’elle soit enceinte; elle s’installe alors chez le mari; — chez les Coptes, on note l’interdiction pour la femme d’aller voir ses parents avant la fin de l’année qui suit les épousailles, ou avant la naissance d’un enfant; — en Australie, les femmes Narrinyerie et Koombokkaburra portent un certain tablier jusqu’à la naissance du premier enfant; — l’usage pour le mari d’éviter sa belle-mère, noté chez beaucoup de peuples primitifs, cesse souvent à la première naissance; cette réserve dure parfois deux ans chez les Aït Yousi du Maroc; — quant aux interdictions que nous avons notées pour les mariés marocains, elles cessent en général le septième ou le quarantième jour ou après la visite rituelle aux parents, cette kharja3 qui a son pendant dans presque tous les contes du cycle de Psyché.

2) Dans les contes :

Notre conte fasi, Perle dans sa Branche, précise formellement que l’usage du génie qui épouse une humaine est de ne pas se laisser voir avant d’avoir eu un enfant; — dans une ballade bulgare4 une mère recommande à sa fille de ne pas parler à son mari avant neuf mois; — plusieurs contes bretons présentent des conditions analogues; la tête de cheval de l’Homme-Poulain dis paraîtra définitivement quand son mariage aura été fécond; le Loup gris est enchanté jusqu’à ce qu’il soit père; la Truie sauvage redevient femme à ses troisièmes couches5; une femme ne doit pas être vue nue avant d’avoir eu un enfant6.

Examinons de plus près quelques-uns de ces exemples. Un des cas les plus intéressants à rapprocher de nos contes algériens et marocains est celui du fiancé des Aït Yousi, au Maroc précisément : dans cette tribu, les mariés ont leurs premiers rapports hors du douar et pendant trois nuits ou plus, le mari vient dans dans la tente de sa femme le soir, en cachette, pour s’éclipser à l’aube; s’il habite, précise-t-on, la même tente que ses parents, il se tient par pudeur éloigné tout le jour pendant un mois et ne rend visite à sa femme que la nuit; il reprend ses relations normales avec ses parents par l’habituelle cérémonie de la visite rituelle et du baise-tête. Ce cas n’est pas isolé. D’une façon générale, le mari, identifié à un roi, vit un certain temps dans une sorte de retraite parallèle à celle de la mariée, avec ses « vizirs » ou garçons d’honneur. Chez les Aït Sadden du Maroc, le marié vit dans la maison d’un ami, ayant honte de voir ses parents, et ne rend visite à sa femme que la nuit; le sixième jour, on le conduit chez ses parents pour leur baiser la tête, et le septième jour, la première fois depuis le mariage, pour ainsi dire, « désacralisé », il paraît en public le visage découvert.

Chez les Hayaïna, le quarantième jour, une jeune fille accompagne la mariée avec une lampe ou une bougie, qu’elle souffle, pour souffler dehors les jnoun, dit-on, en entrant dans la chambre, où le marié rejoint sa femme dans l’obscurité; les deux époux vont ensuite passer six jours chez les parents de la femme. Dans une autre tribu marocaine, les Aït Nder, le « vizir » de la mariée passe avec elle les sept jours rituels, la tenant par un fil de soie attaché à sa coiffure; il mange avec elle dans le même plat et, si elle est timide, lui met la nourriture dans la bouche; ce pendant du petit nègre des contes se retire la nuit quand le marié arrive7.

Dans la grande tribu des Zemmour, la mariée reste couchée trois jours pendant lesquels elle ne doit sortir de sa tente sous aucun prétexte; pendant sept jours le mari habite chez un ami, dans un lieu fictivement secret, durant la journée, vient voir sa femme la nuit et la quitte avant l’aurore; le huitième jour seulement commence la vie commune et normale8.

En Algérie, de façon générale, après la nuit des noces, le marié passe ses journées avec ses amis; il entre les deux premiers soirs dans la chambre nupliale la figure couverte de son capuchon, le gland du burnous rabattu sur le visage, et en sort avant l’aube en se cachant comme un voleur, par pudeur à l’égard de ses parents, dit-on; pendant sept jours, la femme parle peu à son mari et ne lui montre son visage qu’en se faisant prier; la belle-famille est plus ou moins évitée pendant un temps plus ou moins long; la femme ne prononce pas le nom de son mari ni le mari le nom de sa femme9.

A Ouargla, où les mariages se font en groupe pendant les sbà aiam n jaj, les « sept jours à l’intérieur », les nouveaux mariés ne sortent pas, prennent leurs repas séparément avec leurs amis et amies; la taselt n’adresse pas la parole à Yasli, réserve de bon ton qui dure parfois plus d’un an, et ne lui répond que par monosyllabes. Le huitième jour, les aslis se dépouillent vivement de la plus grande partie de leurs habits, traversent la porte de la ville en courant pour éviter les coups de bâton et de pierres dont les gens cherchent à les frapper. Parmi les recommandations faites à la mariée, figure : « Tu ne parleras pas de ton mari devant tes parents10. »

En Kabylie, le marié doit souvent rejoindre sa femme en cachette dans la chambre nuptiale dont deux amis gardent la porte; il revient ensuite se mêler à la fête. A Tlemcen, il quitte le festin sans être vu. Dans les Alpes françaises l’usage est encore fréquent pour les novi de quitter la fête (comme dans les grands mariages parisiens de « filer à l’anglaise ») pour aller consommer le mariage dans une maison amie, secrète; la jeunesse s’efforce de découvrir cette retraite et d’y pénétrer. — En Tunisie, la coutume pour le marié d’éviter son père sept jours et de passer ses journées hors de chez lui avec ses garçons d’honneur est en désuétude à Tunis, mais subsiste à Sfax et dans le Sud.

Il n’est pas jusqu’au couteau de Psyché qui ne se retrouve dans la chambre nuptiale destiné, avec un éventail, des chandelles et des amulettes, à écarter les mauvais esprits11.

Dirons-nous que nous retrouvons même la peau d’animal dans la réalité ethnographique? On serait presque tenté de l’avancer quand on lit que, chez les Narrinyeri de l’Australie méridionale, les filles portent une sorte de tablier à franges jusqu’à leur premier enfant ; si elles n’en ont pas, le mari leur retire ce tablier et le brûle pendant leur sommeil12.


  1. Signalons que le trait caractéristique des graines à trier se rencontre dans des contes de types divers, à Marrakech (Legey, op. cit., p. 19), chez les Zaïan (Loubignac, p. 341), à Blida (Desparmet, Contes Maures, p. 77), en Kabylie (Mouliéras, II, p. 2/19); Frobenius, III, p. 72; H. Basset, p. 46; Hanoteau, Essai de Gram. Kab., p. 282); dans les Balkans (Cosquin, Contes indiens, 429-430); chez notre Bonaventure des Périers au XVIe siècle (édit. Nodier, p. 370). Un curieux apologue kabyle recueilli par Choisnet dit qu’il ne faut pas tuer les fourmis parce que ce sont elles qui ont retrouvé l’aiguille de la Vierge Marie perdue dans la paille (Soc. archéol. Constantine, 1911, p. 348). 

  2. Custom and myth, 1910, pp. 64-86; Saintyves, op. cit., p. 417. 

  3. Edward Westermarck, Les Cérémonies du Mariage au Mdroc, trad. J. Arin, 1921, ch. 11, pp. 262 suiv.; Ch. Nero, Life… in Eastern Africa, London, 1873,. p. 360; E. Orsolle, Le Caucase et la Perse, 1885, p. 76; E. W. Lane, Manners and Customs of the modem Egyptians, 1895, II, p. 333; Plutarque, Lycurgue, 23, et Questions romaines, 65; Saintyves, op. cit., p. 417. — Gaudefroy-Demombynes, Cérémonies du Mariage chez les indigènes de l’Algérie, 1901, p. 35. 

  4. Dozon, Chansons populaires bulgares, 1875, p. 172. 

  5. Luzel, op cit., I, pp. 391, 318; II, p. 295. 

  6. Sébillot, Contes populaires de la Haute-Bretagne, 1880, p. 181. 

  7. Edward Westermarck, op. cit., pp. 239, 251, 252, 266, 268, 270, 274. 

  8. Cap. Querleux, Les Zemmour (Archives Berbères, 1916, vol. I, fasc. 2, p. 17). 

  9. J. Desparmet, Coutumes, Institutions, Croyances des Indigènes de l’Algérie, trad. Pérès-Bousquet, t. I, 1939, Alger, pp. 144, 206-311. 

  10. S. Biarnay, Étude sur le dialecte berbère de Ouargla, 1908, pp. 474 suiv. . 

  11. Ibid., et Westermarck, op. cit., passim; Gaudefroy-Demombynes, Cérémonies du Mariage chez les Indigènes de l’Algérie, 1901, p. 37; Montéty, Le mariage musulman en Tunisie, jglu, pp. 51, 63, 113. 

  12. Westermarck, Origine du Mariage, 1893, p. 187. Sur la coutume de ne visiter sa femme qu’à la dérobée et sur celle d’éviter sa belle-mère (souvenirs sans doute de l’exogamie et du mariage matriarcal), ajouter aux ouvrages déjà cités : Lord Raglan, Le tabou de l’inceste, trad. L. Rambert, 1935, pp. 132 suiv.; Briffault, The Mothers, Londres, 1927, t. I, pp. 513 suiv.; J.-G. Frazer, L’avocat du diable ou la tâche de Psyché, Wad. G. Roth, 1914, pp. 138 suiv.; Pierre Gordon, L’Initiation sexuelle et l’Évolution religieuse, in 44, pp. 14-16.