Ici, dans le chapitre 10 du traité 27, Plotin rappelle d’abord que la nature (phúsis) est la puissance ou « partie » ultime de l’âme du monde et qu’elle engendre à son tour un produit littéralement épuisé (la matière). Ce rappel a un double intérêt : il est d’abord inscrit dans un schéma processif de vaste échelle, qui souligne très explicitement que l’ombre obscure où s’épuise la dernière puissance de l’âme provient bien des premières réalités. Les « dernières lueurs » du feu ont le feu unique et premier pour origine : elles proviennent de leur source unique, de leur principe. Ensuite, Plotin donne ici quelques-unes des précisions attendues sur la manière dont cette âme qu’est la nature produit et met en ordre la totalité des corps et du monde sensible. Le chapitre 10 n’est à ce titre que l’une des pièces d’un ensemble plus important de précisions dispensées dans le traité 27. [BPT27-29:30]