gr. manía = loucura, delírio. Em Platão, dom divino que transporta a alma para as Realidades eternas.
ΜΑΝΙΑ (ΜΑΝΤΙΚÊ, ENTHOUSIASMÓS) (folie, art de la divination, possession divine) (grec)
subs. fém.
La tékhnê mantikê, « art de la divination », trouve chez les stoïciens comme chez Plotin son fondement philosophique dans la théorie de la sympathie cosmique — liaison et interaction de toutes les parties au sein de tout —, qui permet d’interpréter certains phénomènes naturels comme autant de présages. Dans le Phèdre (244 b-d), Platon distingue entre cette lecture des signes et l’art du prophète dont la parole est directement inspirée par le dieu. Ce sont là deux espèces de mania, de « délire » divin (et non de cette mania qui est « folie » humaine), comme l’est le délire propre au poète, lui aussi habité par une divinité dont il n’est que le porte-parole. Cet état d’enthousiasmés, « possession divine » et mise hors de soi, donnera lieu chez Jamblique à une analyse détaillée des manifestations dont il s’entoure et de ses effets curatifs et magiques (De Mysteriis III 4-7). (M. Dixsaut.) (NP)