Plotino – Tratado 15,6 (III, 4, 6) — Destino das almas

Míguez

6-¿Quién es entonces el sabio? El que actúa por su mejor parte. No sería verdaderamente un sabio si el demonio trabajase en colaboración con él. Es, pues, su inteligencia la que actúa. De ahí que el sabio sea ya un demonio, o bien actúe según un demonio que, para él, constituye un dios. Porque, ¿podría haber un demonio por encima de la inteligencia? Sin duda, ya que la realidad que está por encima de la inteligencia es para él un demonio. ¿Por qué, sin embargo, no dispone desde un principio de la sabiduría? Atribuyámoslo a la confusión propia de la generación 1. No obstante, aun antes de ejercitar su razón, desarrolla un movimiento interno que tiende a lo que le es propio. Así pues, ¿le dirige su demonio completamente? No le dirige completamente si el alma tiene una constitución tal que, en esas circunstancias y con su manera de ser, disponga también de tal vida y de tal voluntad.

Dice (Platón) que este demonio de que hablamos no permanece el mismo, luego de haber conducido el alma al Hades, si el alma no escoge de nuevo las mismas cosas 2. Pero, ¿y cómo es antes de la nueva elección? Conducir las almas a juicio es, para el demonio, recobrar después de la vida la misma forma que tenía antes del nacimiento; y así, como si se tratase de un nuevo período, permanece con las almas que son castigadas hasta tanto se produzca su segundo nacimiento. Pero no es una vida lo que cuenta para ellas sino el castigo que han merecido.

¿Qué diremos de las almas que penetran en los cuerpos de las bestias? ¿Tienen un demonio o algo menos que un demonio? Sin duda, tienen también un demonio, pero un demonio malo y simple. ¿Y en cuanto a las almas de lo alto? Unas caen en el mundo sensible, otras fuera de él. Las almas que se encuentran en el mundo sensible están en el sol, en alguno de los planetas o en el cielo de las estrellas fijas, cada una de ellas a tenor del ejercicio de su razón en este mundo 3. Porque conviene saber que no sólo hay en nuestra alma un mundo inteligible, sino también una disposición semejante a la del alma del mundo; y ésta se distribuye por el cielo de las estrellas fijas y de los planetas de acuerdo con la diversidad de sus potencias, pues las potencias que se dan en nosotros son de la misma especie que las del alma universal. De cada una de ellas se origina una actividad diferente. y así, al separarse del Cuerpo, cada alma ha de dirigirse hacia el astro que concuerda con su acción y con su vida 4. Entonces esa alma hace uso como dios o demonio, bien de este mismo astro, bien de otro astro que tiene una potencia más elevada. De todo lo cual haremos un examen más detenido.

En cuanto a las almas del mundo sensible se hallan por encima de la naturaleza demoníaca y han remontado ya, en tanto se encuentran en este mundo, todo el destino de la generación y el orden total de lo que vemos. Llevan con ellas, por decirlo así, la esencia que desea la generación a la cual se califica rectamente 5 de “esencia divisible en los cuerpos”, tanto por multiplicarse como por dividirse con ellos. Pero no se divide en masas de gran volumen, sino que es la misma en todas las partes de los cuerpos, en los que está toda entera y una. Cuando un animal origina otros muchos, se divide como decimos, igual que ocurre con las plantas, porque es claro que esta esencia se divide en los cuerpos. Unas veces el alma una origina esas vidas sin dejar para nada el cuerpo: tal es el caso de las plantas. Otras veces las produce luego de haber dejado a aquél, aunque en este caso mejor será decir antes de partir: tal acontece con los esquejes de las plantas o con los animales ya muertos que, de resultas de la putrefacción, dan origen a múltiples vidas. En ello colabora una potencia análoga a la del universo, que es la misma aquí y en todas partes.

Si el alma vuelve de nuevo a este mundo, toma el demonio que ya tenía u otro adecuado a la vida que escogió. Embarca primero en este demonio como en un esquife que la trae a este mundo; luego la toma consigo “el huso de la necesidad”6 y la ordena como en un navío, en el cual asienta su suerte. Y, al igual que el viento arrastra al pasaje del navío, por más que éste se sienta o se mueva, así también arrastra al alma el movimiento de las esferas. Muchas cosas y muy variadas pasan entonces ante su vista, y le suceden cambios y accidentes lo mismo que al pasajero que, en el navío, sufre el vaivén de éste o cambia de lugar por su propio movimiento, con el que responde por sí mismo a la acción de aquél. Porque en circunstancias análogas no todos se mueven, o quieren, o actúan de la misma manera. De hombres diferentes se originan cosas también diferentes, ya sean análogas o no las circunstancias en que se produzcan; de otros, en cambio, surgen las mismas cosas, aunque las circunstancias sean diferentes. Este es, realmente, su destino.

Bouillet

VI. Quel est donc l’homme vertueux? C’est celui dans lequel agit la partie la plus élevée de l’âme. Il ne mériterait plus d’être appelé vertueux si son démon concourait à ses actes. Or, c’est l’intelligence qui agit dans l’homme vertueux. Celui-ci est donc un démon, ou vit selon un démon ; son démon d’ailleurs est Dieu (33). Ce démon est-il au-dessus de l’Intelligence ? Oui, si l’âme a pour démon le principe supérieur à l’Intelligence [le Bien]. Mais pourquoi l’homme vertueux ne jouit-il pas de ce privilège dès le principe? A cause du trouble qu’il a éprouvé en tombant dans la génération. Il a cependant en lui, même avant l’exercice de la raison, un désir qui le porte aux choses qui lui sont propres (34). Mais ce désir dirige-t-il souverainement? Non, pas souverainement : car l’âme est disposée de telle sorte que, devenant telle dans telles circonstances, elle adopte telle vie et suit telle inclination.

Platon dit que le démon conduit l’âme aux enfers, et qu’il ne reste pas attaché à la même âme, à moins que celle-ci ne choisisse encore la même condition (35). Que fait-il avant ce choix? Platon nous apprend que le démon conduit l’âme au jugement, qu’il reprend après la génération la même forme qu’il avait auparavant; ensuite, comme si une autre existence commençait alors, pendant le temps qui s’écoule d’une génération à l’autre, le démon préside aux châtiments des âmes, et cette période est moins pour elles une période de vie qu’une période d’expiation.

Les âmes qui entrent dans des corps de brutes ont-elles aussi un démon? — Oui, sans doute, mais un démon méchant ou stupide.

Quelle est la condition des âmes qui se sont élevées là- haut? Les unes sont dans le monde sensible, les autres en sont dehors.

Les âmes qui sont dans le monde sensible habitent dans le soleil, ou dans quelque planète, ou dans le firmament, selon qu’elles ont plus ou moins développé leur raison. Il faut en effet savoir que notre âme contient en elle-même non-seulement le monde intelligible, mais encore une disposition conforme à l’Ame du monde. Or, cette dernière étant par ses puissances diverses répandue dans les sphères mobiles et dans la sphère immobile, notre âme doit posséder des puissances qui soient conformes à celles-ci et qui exercent chacune leur fonction propre. Les âmes qui se rendent d’ici-bas dans le ciel vont habiter l’astre qui est en harmonie avec leurs mœurs et avec la puissance qu’elles ont développée, avec leur dieu ou leur démon ; alors elles auront ou le même démon, ou le démon qui est supérieur à la puissance qu’elles exercent. Reste à considérer ce qui est le meilleur.

Quant aux âmes qui sont sorties du monde sensible, elles sont au-dessus de la condition démonique et de la fatalité de la génération tant qu’elles restent dans le monde intelligible. Elles y ramènent avec elles-mêmes cette partie de leur essence qui est désireuse d’engendrer et qu’on peut avec raison regarder comme l’essence qui est divisible dans les corps et qui se multiplie elle-même en se divisant avec les corps (36).Au reste, si elle se divise, ce n’est pas sous le rapport de l’étendue : car elle est tout entière dans tous les corps ; d’un autre côté, elle est une, et d’un seul animal en naissent sans cesse une foule d’autres. Elle se divise comme la nature végétative dans les plantes : car cette nature est divisible dans les corps. Quand cette essence divisible demeure dans le même corps, elle lui donne la vie, comme la puissance végétative le fait pour les plantes. Quand elle se retire, elle a déjà communiqué la vie, comme on le voit par les arbres coupés ou par les cadavres où la putréfaction fait naître plusieurs animaux d’un seul animal. D’ailleurs la puissance végétative de l’âme humaine est secondée par la puissance végétative qui provient de l’Ame universelle et qui est ici-bas la même [que là-haut] (37).

Si l’âme revient ici-bas, elle a soit le même démon, soit un autre démon, selon la vie qu’elle doit mener. Elle entre d’abord dans cet univers avec son démon comme avec une nacelle. Elle est alors soumise à la puissance que Platon nomme le fuseau de la Nécessité (38), et, s’embarquant dans ce monde, elle y prend la place qui lui est assignée par la fortune. Alors, elle est entraînée dans le mouvement circulaire du ciel, dont l’action agite, comme le ferait le vent, la nacelle dans laquelle l’âme est assise ou plutôt portée (39) : de là naissent des spectacles variés, des transformations et des incidents divers pour l’âme qui est embarquée dans cette nacelle, soit à cause de l’agitation de la mer qui la porte, soit à cause de la conduite du passager qui monte la barque et qui y conserve sa puissance d’action. En effet toute âme placée dans les mêmes conditions n’a pas les mêmes mouvements, les mêmes volontés, les mêmes actes. Les différences naissent donc pour les êtres différents de circonstances soit semblables soit différentes, ou bien les mêmes choses leur arrivent dans des circonstances différentes. C’est en cela que consiste le Destin.

Bréhier

6. – Qu’est-ce donc que le sage ? – Celui qui agit par la meilleure partie de lui-même ; il ne serait pas un sage, s’il avait un démon qui collaborât à son action ; en lui, c’est l’intelligence qui est active. Donc ou bien le sage est lui-même un démon, ou bien il agit suivant un démon, et ce démon, pour lui, est un Dieu. – Il y aurait donc un démon même au-dessus de l’intelligence ? – Oui, puisque la réalité supérieure à l’intelligence est un démon pour lui. – Pourquoi n’a-t-il pas la sagesse dès le début de sa vie ? – C’est à cause du « trouble » qui résulte de la génération. Pourtant, même avant d’exercer sa raison, il a un mouvement intérieur qui tend à ce qui lui est propre. – Son démon le dirige-t-il complètement ? – Non ; car l’âme est constituée de telle manière que, avec telle nature, dans telles circonstances, elle ait telle vie et telle volonté.

– Pourtant Platon dit que le démon en question, après avoir conduit l’âme au Hadès, ne reste pas le même, à moins que l’âme ne choisisse une seconde fois la même vie. Mais que devient-il avant ce nouveau choix ? – Conduire les âmes au jugement, c’est, pour le démon, reprendre, à l’issue de la vie, la même forme qu’il avait avant la naissance ; et comme au début d’une nouvelle période, il reste auprès des âmes qui subissent le châtiment, pendant toute la durée qui s’écoule jusqu’à la seconde naissance ; mais ce n’est pas une vie, c’est l’expiation de leur vie.

– Et les âmes qui entrent dans les corps de bêtes ? Ontelles un démon ou moins qu’un démon ? – Un démon, mais un démon méchant et stupide. – Et les âmes qui sont là-haut ? – Parmi elles, les unes sont dans le monde sensible, et les autres en dehors. Celles qui sont dans le monde sensible sont ou bien dans le soleil, ou dans une autre planète, ou dans le ciel des fixes, chacune selon le progrès de leur raison ici-bas. Car il faut savoir qu’il y a en notre âme non seulement un monde intelligible, mais une disposition analogue à celle de l’âme du monde ; celle-ci se distribue dans la sphère des fixes et les sphères des planètes selon la diversité de ses puissances ; or, les puissances qui sont en nous sont de même espèce que les puissances de l’âme universelle ; de chacune d’elles procède une activité différente ; en se séparant du corps, chacune des âmes va là-bas, dans l’astre qui correspond à la manière dont elle a agi et vécu ; elle a alors comme dieu ou comme démon soit cet astre lui-même soit l’astre qui a une puissance plus élevée. Mais cela serait à examiner de plus près.

Pour les âmes sorties du monde sensible, elles sont au dessus des démons ; elles ont surmonté la fatalité des naissances et l’ordre des choses visibles, tant qu’elles sont là-bas. Elles y ramènent avec elles l’essence qui, en elles, désirait la génération. Il est exact de dire que cette essence est « l’essence qui devient divisible dans les corps’” » en se multipliant et en se divisant, mais non pas en parties séparées dans l’espace ; car elle est la même en tous les points du corps, et elle y est tout entière, et elle est unique. Si un seul animal en engendre plusieurs, c’est qu’elle se divise comme nous le disons ; de même aussi, d’une seule plante en naissent plusieurs ; car cette essence est « divisible dans les corps ». Tantôt l’âme unique produit ces vies multiples en restant dans le même corps ; c’est le cas des plantes ; tantôt elle les produit après s’être retirée ; c’est que, alors, elle les avait produites avant son départ ; c’est ce qui arrive dans les boutures des plantes ou dans les cadavres d’animaux où, à la suite de la putréfaction, des vies multiples naissent d’une seule ; à cette naissance collabore aussi une puissance du même genre qui vient de l’univers, et qui est la même ici et partout ailleurs.

Si l’âme revient ici-bas, elle prend le démon qu’elle avait ou un autre, selon la vie qu’elle choisit. Son démon est comme la barque sur laquelle elle aborde ce monde ; puis « le fuseau de la nécessité » l’accueille et la fait se ranger, comme sur un navire, à la place d’où dépendra son sort. Le mouvement des sphères l’entraîne, comme le vent entraîne le passager sur le vaisseau, qu’il soit assis ou qu’il marche ; elle voit bien des spectacles divers, subit bien des changements et des accidents, comme le passager, sur le vaisseau, subit l’action du balancement du navire ou bien change de place de son propre mouvement, parce qu’il a sa manière à lui de se comporter sur le navire. Voyez, en effet, que, dans les mêmes conditions, tout le monde n’exécute pas le même mouvement, n’a pas la même volonté et n’agit pas de la même manière. Pour des hommes différents, que les circonstances soient identiques ou non, les résultats sont toujours différents ; pour d’autres, les événements sont toujours les mêmes, les circonstances fussent-elles différentes : tel est, en effet, leur destin.

Guthrie

THAT MAN IS VIRTUOUS WHOSE HIGHEST PRINCIPLE IS ACTIVE WITHIN HIM.

6. Who then is the virtuous man? He in whom is active the highest part of the soul. If his guardian contributed to his actions, he would not deserve being called virtuous. Now it is the Intelligence which is active in the virtuous man. It is the latter, then, who is a guardian, or lives according to one; besides, his guardian is the divinity. Is this guardian above Intelligence? Yes, if the guardian have, as guardian, the principle superior to Intelligence (the Good). But why does the virtuous man not enjoy this privilege since the beginning? Because of the trouble he felt in falling into generation. Even before the exercise of reason, he has within him a desire which leads him to the things which are suitable to him. But does this desire direct with sovereign influence? No, not with sovereignty; for the soul is so disposed that, in such circumstances becoming such, she adopts such a life, and follows such an inclination.

BETWEEN INCARNATIONS IS THE TIME OF JUDGMENT AND EXPIATION.

(Plato) says that the guardian leads the soul to the hells, and that he does not remain attached to the same soul, unless this soul should again choose the same condition. What does the guardian do before this choice ? Plato teaches us that he leads the soul to judgment, that after the generation he assumes again the same form as before; and then as if another existence were then beginning, during the time between generations, the guardian presides over the chastisements of the souls, and this period is for them not so much a period of life, as a period of expiation.

EVEN THE SOULS ENTERING INTO ANIMAL BODIES HAVE A GUARDIAN.

Do the souls that enter into the bodies of brutes also have a guardian? Yes, doubtless, but an evil or stupid one.

CONDITION OF SOULS IN THE HIGHER REGIONS.

What is the condition of the souls that have raised themselves on high? Some are in the sensible world, others are outside of it. The souls that are in the sense-world dwell in the sun, or in some other planet, or in the firmament, according as they have more or less developed their reason. We must, indeed, remember that our soul contains in herself not only the intelligible world, but also a disposition conformable to the SoulSoul of the world. Now as the latter is spread out in the movable spheres and in the immovable sphere by her various powers, our soul must possess powers conformable to these, each of which exercise their proper function. The souls which rise from here below into the heavens go to inhabit the star which harmonizes with their moral life, and with the power which they have developed; with their divinity, or their guardian. Then they will have either the same guardian, or the guardian which is superior to the power which they exert. This matter will have to be considered more minutely.

FATE OF THE DIVISIBLE HUMAN SOUL.

As to the souls which have left the sense-world, so long as they remain in the intelligible world, they are above the guardian condition, and the fatality of generation. Souls bring with them thither that part of their nature which is desirous of begetting, and which may reasonably be regarded as the essence which is divisible in the body, and which multiplies by dividing along with the bodies. Moreover, if a soul divide herself, it is not in respect to extension; because she is entirely in all the bodies. On the other hand, the Soul is one; and from a single animal are ceaselessly born many young. This generative element splits up like the vegetative nature in plants; for this nature is divisible in the bodies. When this divisible essence dwells in the same body, it vivifies the body, just as the vegetative power does for plants. When it retires, it has already communicated life, as is seen in cut trees, or in corpses where putrefation has caused the birth of several animals from a single one. Besides, the vegetative power of the human soul is assisted by the vegetative power that is derived from the universal (Soul), and which here below is the same (as on high).

FATE CONSISTS IN THE UNPREDICTABLE CIRCUMSTANCES WHICH ALTER THE LIFE-CURRENTS.

If the soul return here below, she possesses, according to the life which she is to lead, either the same guardian, or another. With her guardian she enters into this world as if in a skiff. Then she is subjected to the power (by Plato) called the Spindle of Necessity; and, embarking in this world, she takes the place assigned to her by fortune. Then she is caught by the circular movement of the heavens, whose action, as if it were the wind, agitates the skiff in which the soul is seated; or rather, is borne along. Thence are born varied spectacles, transformations and divers incidents for the soul which is embarked in this skiff; whether because of the agitation of the sea which bears it, or because of the conduct of the passenger who is sailing in the bark, and who preserves her freedom of action therein. Indeed, not every soul placed in the same circumstances makes the same movements, wills the same volitions, or performs the same actions. For different beings, therefore, the differences arise from circumstances either similar or different, or even the same events may occur to them under different circumstances. It is this (uncertainty) that constitutes Providence.

MacKenna

6. What, then, is the achieved Sage?

One whose Act is determined by the higher phase of the Soul.

It does not suffice to perfect virtue to have only this Spirit [equivalent in all men] as cooperator in the life: the acting force in the Sage is the Intellective Principle [the diviner phase of the human Soul] which therefore is itself his presiding spirit or is guided by a presiding spirit of its own, no other than the very Divinity.

But this exalts the Sage above the Intellectual Principle as possessing for presiding spirit the Prior to the Intellectual Principle: how then does it come about that he was not, from the very beginning, all that he now is?

The failure is due to the disturbance caused by birth – though, before all reasoning, there exists the instinctive movement reaching out towards its own.

On instinct which the Sage finally rectifies in every respect?

Not in every respect: the Soul is so constituted that its life-history and its general tendency will answer not merely to its own nature but also to the conditions among which it acts.

The presiding Spirit, as we read, conducting a Soul to the Underworld ceases to be its guardian – except when the Soul resumes [in its later choice] the former state of life.

But, meanwhile, what happens to it?

From the passage [in the Phaedo] which tells how it presents the Soul to judgement we gather that after the death it resumes the form it had before the birth, but that then, beginning again, it is present to the Souls in their punishment during the period of their renewed life – a time not so much of living as of expiation.

But the Souls that enter into brute bodies, are they controlled by some thing less than this presiding Spirit? No: theirs is still a Spirit, but an evil or a foolish one.

And the Souls that attain to the highest?

Of these higher Souls some live in the world of Sense, some above it: and those in the world of Sense inhabit the Sun or another of the planetary bodies; the others occupy the fixed Sphere [above the planetary] holding the place they have merited through having lived here the superior life of reason.

We must understand that, while our Souls do contain an Intellectual Kosmos they also contain a subordination of various forms like that of the Kosmic Soul. The world Soul is distributed so as to produce the fixed sphere and the planetary circuits corresponding to its graded powers: so with our Souls; they must have their provinces according to their different powers, parallel to those of the World Soul: each must give out its own special act; released, each will inhabit there a star consonant with the temperament and faculty in act within and constituting the principle of the life; and this star or the next highest power will stand to them as God or more exactly as tutelary spirit.

But here some further precision is needed.

Emancipated Souls, for the whole period of their sojourn there above, have transcended the Spirit-nature and the entire fatality of birth and all that belongs to this visible world, for they have taken up with them that Hypostasis of the Soul in which the desire of earthly life is vested. This Hypostasis may be described as the distributable Soul, for it is what enters bodily forms and multiplies itself by this division among them. But its distribution is not a matter of magnitudes; wherever it is present, there is the same thing present entire; its unity can always be reconstructed: when living things – animal or vegetalproduce their constant succession of new forms, they do so in virtue of the self-distribution of this phase of the Soul, for it must be as much distributed among the new forms as the propagating originals are. In some cases it communicates its force by permanent presence the life principle in plants for instance – in other cases it withdraws after imparting its virtue – for instance where from the putridity of dead animal or vegetable matter a multitudinous birth is produced from one organism.

A power corresponding to this in the All must reach down and co-operate in the life of our world – in fact the very same power.

If the Soul returns to this Sphere it finds itself under the same Spirit or a new, according to the life it is to live. With this Spirit it embarks in the skiff of the universe: the “spindle of Necessity” then takes control and appoints the seat for the voyage, the seat of the lot in life.

The Universal circuit is like a breeze, and the voyager, still or stirring, is carried forward by it. He has a hundred varied experiences, fresh sights, changing circumstances, all sorts of events. The vessel itself furnishes incident, tossing as it drives on. And the voyager also acts of himself in virtue of that individuality which he retains because he is on the vessel in his own person and character. Under identical circumstances individuals answer very differently in their movements and acts: hence it comes about that, be the occurrences and conditions of life similar or dissimilar, the result may differ from man to man, as on the other hand a similar result may be produced by dissimilar conditions: this (personal answer to incident) it is that constitutes destiny.

  1. Cf. Platón, Fedón. 107 d.[]
  2. Cf. Platón. Timeo. 42 d[]
  3. Cf. asimismo Platón, Timeo, 41 d[]
  4. Alude Plotino de nuevo a la exposición del Timeo, 35 a.[]
  5. Otra referencia al mito de Er en La Republica, 617 a-b, donde se habla del “huso que da vueltas entre las rodillas de la Necesidad”, gracias al cual pueden girar, en opinión de Platón, todas las esferas celestes.[]
  6. Cf. Platón, Fedro, 254 b, y Banquete. 203 a.[]