Plotino – Tratado 35,2 (II, 8, 2) — Refutação de uma quinta explicação

Míguez

2. Se dirá incluso que la disminución de los objetos guarda relación con el ángulo de la visión. Que no es así, ya lo hemos indicado en otra ocasión; queda por añadir ahora que, al afirmar que la disminución del objeto es relativa al ángulo de la visión, se deja a un lado el hecho de que el resto del ojo percibe alguna otra cosa enteramente fuera de dicho ángulo, como por ejemplo el aire. Pero cuando se trata de una gran montaña, que no deja si ojo espacio libre de visión, porque aquélla es igual al campo de éste y no permite ya ver otra cosa, dado que la dimensión del ojo resulta ser precisamente la adecuada al objeto visto, o el objeto sobrepasa por ambos lados el radio de acción de la vista, ¿qué es lo que podrá decirse, si el objeto se aparece más pequeño de lo que en realidad es y, además, ocupa todo el campo de la visión? Nadie podrá tener duda de esto, si dirige su vista hacia el cielo. Porque no es posible ver de una sola ojeada todo un hemisferio, ni la vista podría llegar a extenderse por un tal espacio. Sin embargo, demos esto por bueno, si alguien lo desea así; la vista abarca entonces todo el hemisferio, pero la magnitud real de éste es, en el cielo, un gran número de veces mayor que su magnitud aparente; ¿cómo explicar, pues, por la disminución del ángulo de la visión que la magnitud aparente sea menor que la magnitud real?

Bouillet

[II] Quelques-uns disent (04) que les objets éloignés nous paraissent moindres parce qu’ils sont vus sous un angle visuel plus petit. Nous avons montré ailleurs (05) que c’était faux. Pour le moment nous nous bornerons aux observations suivantes.

Celui qui prétend que l’objet éloigné paraît moindre parce qu’il est aperçu sous un angle visuel plus petit, suppose que le reste de l’oeil voit encore quelque chose en dehors de cet objet, soit un autre objet, soit quelque chose d’extérieur, l’air, par exemple. Mais, quand on suppose que l’oeil ne voit rien en dehors de cet objet, soit que cet objet (par exemple, une grande montagne) , remplissant l’étendue de l’oeil tout entier, ne permette de rien apercevoir au delà, soit qu’il dépasse même des deux côtés l’étendue de l’oeil, comment dans ce cas expliquera-t-on que l’objet paraît plus petit qu’il n’est réellement quoiqu’il remplisse toute l’étendue de l’oeil? Qu’on regarde le ciel, on reconnaîtra facilement la vérité de notre assertion. On ne peut pas d’un seul coup d’oeil voir tout l’hémisphère : le regard ne saurait s’étendre assez pour embrasser un si grand espace. Accordons cependant que cela soit possible, que l’oeil tout entier embrasse tout l’hémisphère : comme la grandeur réelle du ciel est plus vaste que sa grandeur apparente, comment expliquera-t-on par la diminution de l’angle visuel la petitesse de la grandeur apparente du ciel, si l’on admet que c’est la diminution de l’angle visuel qui nous fait paraître plus petits les objets éloignés ?

Bréhier

2. La diminution des objets vient-elle de la diminution des angles sous lesquels on les voit ? Non, nous l’avons dit ailleurs. Ajoutons encore ici que, tout en attribuant la diminution de l’objet à celle de l’angle visuel, l’on admet que le reste de l’oeil perçoit des objets qui ne tombent pas sous cet angle, au moins des objets tels que l’atmosphère. Mais supposons un très grand objet, une montagne, qui occupe l’ceil entier ; elle est égale au champ visuel, et ne permet de rien voir en dehors d’elle, parce que la dimension de l’oeil lui correspond, ou même que l’objet dépasse des deux côtés ce que le regard peut embrasser ; qu’aurait-on à dire en ce cas, puisque l’objet apparaît bien plus petit qu’il n’est et pourtant occupe tout le champ de la vision ? On comprendra, sans contestation possible, ce que je veux dire, en regardant le ciel. On ne peut voir d’un seul regard un hémisphère tout entier ; la vue ne saurait s’étendre en un si grand espace ; pourtant, admettons-le, si l’on veut, la vue embrasse donc l’hémisphère entier ; la grandeur de cet hémisphère, dans la voûte céleste, est égale à un grand nombre de fois sa grandeur apparente ; comment donc expliquer par une diminution de l’angle visuel que la grandeur apparente soit considérablement inférieure à la grandeur réelle ?

Guthrie

REFUTATION OF ARISTOTLE’S “VISUAL ANGLE” THEORY.

2. Some hold that distant objects seem to us lesser only because they are seen under a smaller visual angle. Elsewhere we have shown that this is wrong; and here we shall limit ourselves to the following considerations. The assertion that a distant object seems less because it is perceived under a smaller visual angle supposes that the rest of the eye still sees something outside of this object, whether this be some other object, or something external, such as the air. But if we suppose that the eye sees nothing outside of this object, whether this object, as would a great mountain, occupy the whole extent of the glance, and permit nothing beyond it to be seen; or whether it even extend beyond the sweep of the glance on both sides, then this object should not, as it actually does, seem smaller than it really is, even though it fill the whole extension of the glance. The truth of this observation can be verified by a mere glance at the sky. Not in a single glance can the whole hemisphere be perceived, for the glance could not be extended widely enough to embrace so vast an expanse. Even if we grant the possibility of this, and that the whole glance embraces the whole hemisphere; still the real magnitude of the heaven is greater than its apparent magnitude. How then by the diminution of the visual angle could we explain the smallness of the apparent magnitude of the sky, on the hypothesis that it is the diminution of the visual angle which makes distant objects appear smaller?

MacKenna

2. The explanation by lesser angle of vision has been elsewhere dismissed; one point, however, we may urge here.

Those attributing the reduced appearance to the lesser angle occupied allow by their very theory that the unoccupied portion of the eye still sees something beyond or something quite apart from the object of vision, if only air-space.

Now consider some very large object of vision, that mountain for example. No part of the eye is unoccupied; the mountain adequately fills it so that it can take in nothing beyond, for the mountain as seen either corresponds exactly to the eye-space or stretches away out of range to right and to left. How does the explanation by lesser angle of vision hold good in this case, where the object still appears smaller, far, than it is and yet occupies the eye entire?

Or look up to the sky and no hesitation can remain. Of course we cannot take in the entire hemisphere at one glance; the eye directed to it could not cover so vast an expanse. But suppose the possibility: the entire eye, then, embraces the hemisphere entire; but the expanse of the heavens is far greater than it appears; how can its appearing far less than it is be explained by a lessening of the angle of vision?