Igal
7 ¿Cuáles y cuántas son, pues, las cosas que se ven en el alma? Puesto que en el alma hemos hallado esencia y vida a la vez, puesto que esto —la esencia— es común a toda alma, puesto que la vida también es común y la vida se halla también en la Inteligencia, si introducimos la Inteligencia y la Vida de ésta, pondremos como un género eso que es común a toda vida: el Movimiento. Mas como la Vida primera es Esencia y Movimiento, la pondremos como dos géneros. Porque aún son una sola cosa, uno las separa con el pensamiento al encontrarse con que esa cosa una no es una. De lo contrario, no hubiera podido separarlas.
Observa, además, que en las demás cosas el movimiento o la vida está netamente separada del ser, aunque no en el Ser verdadero, sino en la sombra del Ser, en el homónimo del Ser. Porque del mismo modo que en la imagen del hombre faltan muchas cosas, pero sobre todo la principal, la vida, así también en los sensibles el ser es una sombra del Ser, desposeído como está del Ser en sumo grado, que en el modelo era Vida. Pero, en todo caso, de ahí tomamos pie para separar el ser del vivir y el vivir del ser.15
Del Ser hay, pues, varias especies y un género. Ahora bien, el Movimiento no debe ser colocado ni bajo el Ser ni sobre el Ser, sino con el Ser, pues no se encuentra en él como en su sustrato. En efecto, el Movimiento es la actividad del Ser, y ninguno de los dos está sin el otro, si no es por el pensamiento, y las dos naturalezas son una sola. Es que el Ser existe en acto, no en potencia. Y aun cuando concibas cada uno de los dos por separado, aun así el Movimiento aparecerá en el Ser y el Ser en el Movimiento, del mismo modo que en el Uno-Ser cada uno de estos dos, por separado, contiene al otro. Sin embargo, la mente dice que son dos y que cada una de esas dos Formas es una unidad doble.
Pero aunque el Movimiento aparece en el Ser sin desnaturalizarlo, antes bien como perfeccionándolo entitativamente, y aunque semejante naturaleza permanece por siempre moviéndose de ese modo, con todo, el no introducir en ella el Reposo sería más absurdo que el no otorgarle Movimiento, ya que la noción e idea de Reposo es más obvia en el Ser que la del Movimiento. Porque allá está lo «idéntico e invariable» y dotado de una sola estructura. Concluyamos, pues, que el Reposo es un género distinto del Movimiento, dado que, evidentemente, es contrario. Pero que es un género distinto del Ser, es evidente por muchas razones y, en particular, porque si fuera idéntico al Ser, no lo sería más que el Movimiento. ¿Por qué el Reposo ha de ser idéntico al Ser y el Movimiento no, si el Movimiento es Vida del Ser y actividad de la Esencia y del ser mismo del Ser? No, sino que así como separábamos el Movimiento del Ser como idéntico a la vez que no idéntico al Ser y hablábamos de ambos como de dos cosas a la vez que una sola, así también hemos de separar el Reposo del Ser a la vez que no hemos de separarlo, separándolo mentalmente lo suficiente como para establecer un nuevo género entre los seres. De lo contrario, si identificáramos totalmente el Reposo con el Ser, afirmando que no difieren en nada y bajo ningún aspecto, e identificáramos igualmente el Movimiento con el Ser, con ello identificaríamos el Reposo con el Movimiento por mediación del Ser y tendríamos que el Movimiento y el Reposo serían una sola cosa.
Bouillet
VII. Quelles sont donc les choses que l’on voit dans l’âme et quel en est le nombre?
Puisque nous avons trouvé dans l’âme à la fois essence et vie, que l’essence et la vie sont ce qu’il y a de commun dans toute âme, que la vie réside dans l’intelligence, en reconnaissant qu’il y s [outre l’âme et son essence] l’intelligence et sa vie, nous poserons comme un genre ce qu’il y a de commun dans toute vie, savoir le mouvement; par conséquent, l’essence et le mouvement, qui est la vie première, feront pour nous deux genres. Quoiqu’ils ne fassent qu’une seule chose [dans l’existence], ils sont séparés par la pensée qui considère comme n’étant pas un ce qui est un; sinon, elle ne saurait rien séparer. D’ailleurs, tu peux dans les autres objets voir clairement l’être séparé du mouvement ou de la vie, quoique leur être ne soit pas l’être véritable, qu’il n’en soit que l’ombre et l’homonyme. De même que dans l’image d’un homme il manque plusieurs choses, entre autres la plus importante, la vie; de même, dans les objets sensibles, l’être n’est qu’une ombre de l’être véritable, parce qu’il y manque le plus haut degré de l’être, degré qui dans l’archétype est la vie. Ne voyons-nous pas ainsi qu’il est facile de séparer d’un côté la vie d’avec l’être, de l’autre l’être d’avec la vie? L’être est un genre et renferme plusieurs espèces : or le mouvement doit être placé non sous l’être, ni dans l’être, mais sur la même ligne que l’être; s’il se trouve en lui, ce n’est pas qu’il Tait pour sujet, c’est qu’il en est l’acte ; aucun des deux ne peut exister sans l’autre que par la pensée. Ces deux natures n’en font qu’une: car l’être n’est pas en puissance, mais en acte ; et si l’on conçoit ces deux genres séparés l’un de l’autre, on verra encore que le mouvement est dans l’être et que l’être est dans le mouvement. Dans l’unité de l’être, les deux éléments se supposent réciproquement quand on les considère chacun séparément; mais la pensée affirme leur dualité, et montre que chacune des deux espèces est une unité double.
Puisque c’est dans la sphère de l’être qu’apparaît le mouvement, qu’il en manifeste la perfection bien loin d’en diviser l’essence, puisqu’enfin l’être doit persévérer toujours dans le mouvement en vertu de la nature que nous lui reconnaissons (14), il serait encore plus absurde de ne pas lui attribuer la stabilité (ou le repos (15), στάσις) que de lui refuser le mouvement. La notion et la conception de stabilité sont encore plus en harmonie avec la nature de l’être que ne le sont celles de mouvement: car c’est dans l’être qu’on trouve ce qu’on appelle rester dans le même état, exister de la même manière, être uniforme. Admettons donc que la stabilité est un genre différent du mouvement, dont elle parait être l’opposé.
Que la stabilité soit également différente de l’être, c’est ce que prouvent mille raisons. D’abord, si elle est identique à l’être, pourquoi l’est-elle plutôt que le mouvement, qui est la vie, l’acte de l’essence et de l’être même? Puisque nous avons séparé le mouvement d’avec l’être, que nous avons dit qu’il lui est identique et qu’en même temps il en diffère, que l’être et le mouvement sont sous un point de vue deux choses, et une seule sous un autre, nous devons aussi séparer [par la pensée] la stabilité d’avec l’être sans l’en séparer [dans l’existence] : en l’en séparant par la pensée, nous en ferons un genre distinct (16). En effet, si nous confondions ensemble dans une unité parfaite la stabilité et l’être, si nous ne leur reconnaissions aucune différence, nous serions également obligés d’identifier la stabilité avec le mouvement par l’intermédiaire de l’être : de cette manière, le mouvement et la stabilité ne feraient plus qu’une seule et même chose (17).
Guthrie
THE FIRST TWO GENERA ARE BEING AND MOVEMENT.
7. What and how much can be seen in the soul? Since we have found in the soul both being and life, and as both being and life are what is common in every soul, and as life resides in intelligence, recognizing that there is (besides the soul and her being) intelligence and its life, we shall posit as a genus what is common in all life; namely, movement; consequently, being and movement, which constitute primary life, will be our first two categories. Although (in reality) they fuse, they are distinguished by thought, which is incapable of approaching unity exclusively; and whose exercise compels this distinction. Besides, it is possible, you can, in other objects, clearly see essence, as distinct from movement or life, although their essence be not real, and only shadowy or figurative. Just as the image of a man lacks several things, and, among others, the most important, life; likewise, the essence of sense-objects is only an adumbration of the veritable essence, lacking as it does the highest degree of essence, namely, vitality, which appears in its archetype. So you see it is quite easy to distinguish, on one hand, essence from life, and, on the other, life from essence. Essence is a genus, and contains several species; now movement must not be subsumed under essence, nor be posited within essence, but should be equated with essence. When we locate movement within essence, it is not that we consider life is the subject of movement, but because movement is life’s actualization; only in thought can either exist separately. These two natures, therefore, form but a single one; for essence exists not in potentiality, but in actualization; and if we conceive of these two genera as separated from each other it will still be seen that movement is within essence, and essence within movement. In the unity of essence, the two elements, when considered separately, imply each other reciprocally; but thought affirms their duality, and shows that each of the two series is a double unity.
ANOTHER GENUS IS STABILITY. WHICH IS ONLY ANOTHER KIND OF MOVEMENT.
Since then it is in the sphere of essence that movement appears, and since movement manifests its perfection far rather than it divides its being; and since essence, in order to carry out the nature here assigned to it, must always persevere in movement, it would be still more absurd to deny it stability, than to refuse it movement. The notion and the conception of stability are still more in harmony with the nature of essence than are those of movement; for it is in essence that may be found what is called “remaining in the same state,” “existing in the same manner,” and “being uniform.” Let us therefore assert that stability is a genus different from movement, of which it seems to be the opposite.
DISTINCTION BETWEEN STABILITY AND ESSENCE.
In many ways it can be shown that stability must be kept apart from essence. In the first place, if stability were identical with essence, why should it be so, rather than movement, which is life, the actualization of being, and of essence itself? Since we have distinguished between movement and essence, and since we have said that it is both identical therewith, and still at the same time different from it; and because essence and movement are different from each other from one viewpoint, but from another, are identical; we must also (in thought) distinguish stability from essence without separating it (in existence); and by separating it in thought, we shall be making a distinct genus of it. Indeed, if stability and essence were to be confused together in a perfect union, if we were to acknowledge no difference between them, we would still be obliged to identify stability with movement oy the intermediation of essence; in this way stability and movement would together form but one and the same thing.
MacKenna
7. What, then, are the several entities observable in this plurality?
We have found Substance [Essence] and life simultaneously present in Soul. Now, this Substance is a common property of Soul, but life, common to all souls, differs in that it is a property of Intellect also.
Having thus introduced Intellect and its life we make a single genus of what is common to all life, namely, Motion. Substance and the Motion, which constitutes the highest life, we must consider as two genera; for even though they form a unity, they are separable to thought which finds their unity not a unity; otherwise, it could not distinguish them.
Observe also how in other things Motion or life is clearly separated from Being – a separation impossible, doubtless, in True Being, but possible in its shadow and namesake. In the portrait of a man much is left out, and above all the essential thing, life: the “Being” of sensible things just such a shadow of True Being, an abstraction from that Being complete which was life in the Archetype; it is because of this incompleteness that we are able in the Sensible world to separate Being from life and life from Being.
Being, then, containing many species, has but one genus. Motion, however, is to be classed as neither a subordinate nor a supplement of Being but as its concomitant; for we have not found Being serving as substrate to Motion. Motion is being Act; neither is separated from the other except in thought; the two natures are one; for Being is inevitably actual, not potential.
No doubt we observe Motion and Being separately, Motion as contained in Being and Being as involved in Motion, and in the individual they may be mutually exclusive; but the dualism is an affirmation of our thought only, and that thought sees either form as a duality within a unity.
Now Motion, thus manifested in conjunction with Being, does not alter Being’s nature – unless to complete its essential character – and it does retain for ever its own peculiar nature: at once, then, we are forced to introduce Stability. To reject Stability would be more unreasonable than to reject Motion; for Stability is associated in our thought and conception with Being even more than with Motion; unalterable condition, unchanging mode, single Reason-Principle – these are characteristics of the higher sphere.
Stability, then, may also be taken as a single genus. Obviously distinct from Motion and perhaps even its contrary, that it is also distinct from Being may be shown by many considerations. We may especially observe that if Stability were identical with Being, so also would Motion be, with equal right. Why identity in the case of Stability and not in that of Motion, when Motion is virtually the very life and Act both of Substance and of Absolute Being? However, on the very same principle on which we separated Motion from Being with the understanding that it is the same and not the same – that they are two and yet one – we also separate Stability from Being, holding it, yet, inseparable; it is only a logical separation entailing the inclusion among the Existents of this other genus. To identify Stability with Being, with no difference between them, and to identify Being with Motion, would be to identify Stability with Motion through the mediation of Being, and so to make Motion and Stability one and the same thing.