Míguez
31. Habrá que considerar de una manera general todas las acciones y pasiones que tienen lugar en el universo, a unas de las cuales las consideramos como naturales y a otras como artificiales. De las primeras diremos que van del todo a las partes, de las partes al todo o de las partes a las partes. En cuanto a las segundas, las hay que comienzan por el arte y culminan en objetos artificiales, y las hay también que se sirven de las potencias naturales para producir acciones y pasiones de carácter natural.
Respecto a las acciones que van del todo a las partes, son para mí los movimientos del mundo sobre si mismo y sobre sus partes porque el movimiento del cielo no sólo se determina a si mismo sino que determina también los demás movimientos parciales, y así, por ejemplo, los astros que se comprenden en él y todas las cosas de la tierra a las que ese movimiento afecta. En cuanto a las acciones y pasiones que van de las partes a las partes, están claras para todo el mundo: considérese las relaciones del sol con los otros astros, la influencia que ejerce sobre ellos, sobre las cosas de la tierra y sobre los seres que están en los otros elementos. Convendría examinar, naturalmente, todos y cada uno de estos puntos.
Las artes del arquitecto y otras artes por el estilo se concluyen en la fabricación de un edificio. La medicina, la agricultura y, en general, las artes prácticas ofrecen su ayuda a la naturaleza para la realización de obras naturales. En cuanto a la retórica, a la música y a las artes de seducción, modifican realmente a los hombres haciéndolos mejores o peores. Sería bueno investigar cuáles son estas artes y cuál es asimismo su poder. Si fuese posible, deberíamos considerar también cuál es el fin de estas artes en lo que concierne a nuestra utilidad actual.
El movimiento circular del cielo significa una verdadera acción que, en primer lugar, se da a sí mismo disposiciones diferentes y, en segundo lugar, las otorga a los astros de su círculo. También, sin duda alguna, actúa sobre las cosas de la tierra, modificando no sólo los cuerpos existentes en ella sino incluso las disposiciones de sus almas; y es evidente, por muchas razones, que cada una de las partes del cielo actúa sobre las cosas de la tierra y, en general, sobre todas las cosas de rango inferior. Dejemos para más adelante si estas últimas actúan sobre las primeras y, por el momento, demos por válidas las teorías admitidas por todos o, al menos, por la mayoría, siempre y cuando se nos aparezcan como razonables. Hemos de indicar ya desde un principio cuál es el modo de acción de los astros, porque esta acción no es sólo la del calor, la del frío o la de cualesquiera otras cualidades a las que consideramos como primeras, sino también la de cuantas derivan de su mezcla. Diremos mejor que el sol no verifica toda su acción por el calor, ni todos los demás astros por medio del frío, porque ¿cómo podría haber frío en el cielo tratándose de un cuerpo ígneo? Tampoco se concebiría la acción de ningún astro por medio de un fuego húmedo, con lo cual no es posible explicar de tal modo las acciones de los astros y muchos de sus hechos quedarán oscuros en su origen. Aun admitiendo que las diferencias de caracteres provengan de las de los temperamentos corpóreos, y éstas a su vez del predominio del calor o del frío en el astro que las produce, ¿cómo podríamos explicar la envidia, los celos o la misma astucia? Y si damos con la explicación, ¿cómo deducir de aquí la buena y la mala suerte, la riqueza y la pobreza, la nobleza de nacimiento o el descubrimiento de un tesoro? Tendríamos realmente a mano innumerables hechos que nos alejan de las cualidades corpóreas que los elementos dan a los cuerpos y a las almas de los seres animados.
No hay que atribuir, pues, a una libre decisión consciente, ni a razonamientos que tengan lugar en los astros o en el universo, todos los hechos que acontecen a los seres que dependen de ellos. Porque es ilógico admitir que los seres superiores preparen la trama de las cosas de los hombres, de tal modo que, por ellos, unos sean ladrones, otros mercaderes de esclavos, otros horadadores de murallas y saqueadores de templos, y otros, en fin, faltos de virilidad y afeminados, hombres vergonzantes en sus acciones y en sus pasiones. En verdad que no puede hablarse aquí de dioses, ni siquiera de hombres de mediana condición, ni de nadie que maquine o realice estas cosas, de las que, verdaderamente, no obtendría utilidad alguna.
Bouillet
XXXI. Considérons en général les actions et les passions qui sont produites dans l’univers, soit par la nature, soit par l’art. Dans les œuvres de la nature, il y a action du tout sur les parties , des parties sur le tout, et des parties sur les parties. Dans les œuvres de l’art, tantôt l’art achève seul ce qu’il a commencé, tantôt il a recours aux forces naturelles pour accomplir avec leur aide certaines opérations. Dans l’univers , il y a une action exercée par le ciel soit sur le ciel lui-même, soit sur ses parties. En effet, le ciel, en se mouvant, prend lui-même des positions différentes et en fait prendre aux parties qu’il renferme, soit à celles qui sont entraînées dans son- mouvement circulaire, soit à celles qui agissent sur la terre. Les actions que produisent et les passions qu’éprouvent les parties de l’univers dans leurs relations avec d’autres parties sont faciles à reconnaître : telles sont les positions que prend le soleil et l’influence dont il jouit par rapport aux autres astres et par rapport à la terre, l’action qu’il exerce conjointement avec les autres astres sur les éléments, enfin les relations qu’ont entre elles les choses qui se trouvent soit dans la terre, soit dans les autres éléments. Tous ces points semblent mériter d’être discutés chacun en particulier.
Les beaux-arts, tels que l’architecture et les autres arts du même genre, atteignent leur but par leurs propres forces. La médecine, l’agriculture , et les autres professions analogues, obéissent aux lois de la nature, et secondent la production de ses œuvres pour que celles-ci soient ce qu’elles doivent être. Quant à la rhétorique, à la musique, et aux arts d’agrément qui, en modifiant les affections des hommes (97), les rendent meilleurs ou les dépravent, il y a lieu de chercher combien il existe d’arts de ce genre et quelle est leur puissance. Enfin, dans toutes ces choses, il faut examiner ce qui peut nous être utile pour la question que nous traitons , et, autant que c’est possible, découvrir les causes des faits.
Le cours des astres agit en disposant de différentes manières d’abord les astres et les choses que le ciel contient, puis les êtres terrestres dont il modifie non seulement les corps, mais encore les âmes ; il est également évident que chaque partie du ciel exerce de l’influence sur les choses terrestres et inférieures. Nous verrons plus loin si les choses inférieures exercent à leur tour quelque action sur les choses supérieures. Pour le moment, accordant que les faits admis par tous ou du moins par la plupart sont ce qu’ils paraissent être, nous avons à essayer d’expliquer comment ils sont produits, en remontant à leur origine. Il ne faut pas dire en effet que toutes choses ont pour causes le chaud et le froid seulement, avec les autres qualités qu’on nomme les qualités premières des éléments, ou avec celles qui dérivent de leur mélange (98) ; il ne faut pas non plus prétendre que le Soleil produit tout par la chaleur, et tel autre astre [Saturne] par le froid. Que serait le froid dans le ciel, dans un corps igné, dans le feu, qui n’a rien d’humide (99)? Joignez à cela que de cette manière il serait impossible de reconnaître la différence des astres. Il est d’ailleurs beaucoup de faits que nous ne saurions leur rapporter. Si l’on attribue à l’influence des astres les différences des caractères, parce qu’on suppose qu’elles proviennent du tempérament dans lequel il y a un excès de Chaleur ou de froid, comment pourra-t-on par de pareilles causes expliquer la haine, l’envie, la méchanceté (100)? Admettons cependant qu’on le puisse, comment alors expliquera-t-on par les mêmes causes la bonne et la mauvaise fortune, la pauvreté et la richesse, la noblesse des pères et des enfants, la découverte de trésors (101)? On pourrait citer mille faits également étrangers à l’influence que les qualités corporelles des éléments exercent soit sur les corps, soit sur les âmes des animaux.
Il ne faut pas non plus attribuer soit à une décision volontaire, soit à des délibérations de l’univers et des astres, les choses qui arrivent aux êtres placés dans la région sublunaire. Il n’est pas permis de penser que les dieux dirigent
le cours des événements de telle sorte que les uns deviennent voleurs, que d’autres réduisent leurs semblables à l’esclavage, que ceux-ci percent les murs ou commettent des sacrilèges , que ceux-là soient lâches , efféminés dans leur conduite et infâmes dans leurs mœurs (102). Favoriser ces crimes est indigne non seulement des dieux, mais encore d’hommes de la vertu la plus ordinaire. D’ailleurs, quels êtres iraient s’occuper de favoriser des vices et des forfaits dont ils ne sauraient recueillir aucun fruit?
Guthrie
NATURAL ACTIONS ARE BOTH ON WHOLES AND ON PARTS.
31. Let us in general consider the actions and reactions produced in the universe either by nature or by art. In the works of nature, there is an action of the whole on the parts, of the parts on the whole, and of the parts on the parts. In the works of art, art either alone accomplishes what it has undertaken, or depends on natural forces to effect certain natural operations. We may call actions of the universe, all that the total circular expanse affects on itself or its part. For in fact, the heavens by moving themselves, somehow effect themselves and their parts, both those in its own revolutions, or on the earth. The mutual reactions and passions of the parts of the universe are easy to recognize, such as the positions taken up by the sun, and the influence the sun exercises on the other stars, and especially in regard to the earth; further, the processes in its own elements, as well as in those of the other constellations, and of objects on earth — all of which deserve separate consideration.
MOST OF THE ARTS ACHIEVE THEIR OWN ENDS.
Architecture and the fine arts, fulfil themselves in such an object. Medicine, agriculture and similar professions, however, are auxiliary arts, and obey the laws of nature, assisting their efficient production so as to make them as natural as possible. As to rhetoric, music, and other arts of refinement, which serve the education of souls in improving or degrading men, it remains an open question how many there are of them, and what power they possess. In all these things, we will have to examine what may be of use to us for the questions we are treating, and we will have to discover the cause of the facts, as far as possible.
ABSURDITY OF PTOLEMEAN ASTROLOGY.
It is evident that the revolution of the stars exercises an influence first by disposing them in different arrangement; then the things contained within its spheres; then terrestrial beings, not only in body, but in soul; further, each part of the heavens exercises influence on terrestrial and inferior things. We shall indeed inquire whether the lower things in turn exercise some influence on the superior ones. For the present, however, granting that the facts admitted by all, or at least a majority, are what they seem to be, we shall have to try to explain how they are produced, by following them up to their origins. We must indeed not say that all things are caused exclusively by heat or cold, with possibly the other qualities named the “primary qualities of the elements,” or with those that derive from their mixture; neither should we assert that the sun produces everything by the heat, or some other star (like Saturn), by cold. For indeed what would cold amount to in the heavens, which are a fiery body, or in fire, which has no humidity ? Moreover, in this manner it would be impossible to recognize the difference of the stars. Then there are many facts that could not be traced to their influence. If the influence of the stars is to be made to account for the differences of human character, which are supposed to correspond to mixtures of corporeal elements, producing a temperament in which there is an excess of cold or heat, to which such causes would one trace hate, envy, and malice? Granting even that this were possible, how would one then by the same causes explain good and bad fortune, poverty and wealth, nobility of fathers and children, and the discovery of treasures? A thousand facts equally as foreign to the influence exercised by the physical qualities of the elements on the bodies or souls of animals, could be cited.
NO CRIMES SHOULD BE ATTRIBUTED TO THE INFLUENCE OF SUBLUNARY DIVINITIES.
Neither should the things which happen to sublunary beings be attributed to either a voluntary decision, or to deliberations of the universe, or the stars. It is not permissible to imagine that the divinities sway events in a manner such that some should become thieves, others should enslave their fellow-beings, or capture cities, or commit sacrilege in temples, or be cowards, effeminate in their conduct, or infamous in their morals. To favor such crimes would be unworthy of men of the most commonplace virtue, let alone divinities. Besides, what beings would be likely to busy themselves favoring vices and outrages from which they were not to reap any advantage?
MacKenna
31. Our problem embraces all act and all experience throughout the entire kosmos – whether due to nature, in the current phrase, or effected by art. The natural proceeds, we must hold, from the All towards its members and from the members to the All, or from member to other member: the artificial either remains, as it began, within the limit of the art – attaining finality in the artificial product alone – or is the expression of an art which calls to its aid natural forces and agencies, and so sets up act and experience within the sphere of the natural.
When I speak of the act and experience of the All I mean the total effect of the entire kosmic circuit upon itself and upon its members: for by its motion it sets up certain states both within itself and upon its parts, upon the bodies that move within it and upon all that it communicates to those other parts of it, the things of our earth.
The action of part upon part is manifest; there are the relations and operations of the sun, both towards the other spheres and towards the things of earth; and again relations among elements of the sun itself, of other heavenly bodies, of earthly things and of things in the other stars, demand investigation.
As for the arts: Such as look to house building and the like are exhausted when that object is achieved; there are again those – medicine, farming, and other serviceable pursuits – which deal helpfully with natural products, seeking to bring them to natural efficiency; and there is a class – rhetoric, music and every other method of swaying mind or soul, with their power of modifying for better or for worse – and we have to ascertain what these arts come to and what kind of power lies in them.
On all these points, in so far as they bear on our present purpose, we must do what we can to work out some approximate explanation.
It is abundantly evident that the Circuit is a cause; it modifies, firstly, itself and its own content, and undoubtedly also it tells on the terrestrial, not merely in accordance with bodily conditions but also by the states of the soul it sets up; and each of its members has an operation upon the terrestrial and in general upon all the lower.
Whether there is a return action of the lower upon the higher need not trouble us now: for the moment we are to seek, as far as discussion can exhibit it, the method by which action takes place; and we do not challenge the opinions universally or very generally entertained.
We take the question back to the initial act of causation. It cannot be admitted that either heat or cold and the like what are known as the primal qualities of the elements – or any admixture of these qualities, should be the first causes we are seeking; equally inacceptable, that while the sun’s action is all by heat, there is another member of the Circuit operating wholly by cold – incongruous in the heavens and in a fiery body – nor can we think of some other star operating by liquid fire.
Such explanations do not account for the differences of things, and there are many phenomena which cannot be referred to any of these causes. Suppose we allow them to be the occasion of moral differences – determined, thus, by bodily composition and constitution under a reigning heat or cold – does that give us a reasonable explanation of envy, jealously, acts of violence? Or, if it does, what, at any rate, are we to think of good and bad fortune, rich men and poor, gentle blood, treasure-trove?
An immensity of such examples might be adduced, all leading far from any corporeal quality that could enter the body and soul of a living thing from the elements: and it is equally impossible that the will of the stars, a doom from the All, any deliberation among them, should be held responsible for the fate of each and all of their inferiors. It is not to be thought that such beings engage themselves in human affairs in the sense of making men thieves, slave-dealers, burglars, temple-strippers, or debased effeminates practising and lending themselves to disgusting actions: that is not merely unlike gods; it is unlike mediocre men; it is, perhaps, beneath the level of any existing being where there is not the least personal advantage to be gained.