Le traité 39 (VI, 8) dit très clairement : « Le Bien, pour sa part, sa nature est d’être le désirable en soi » 7, 3-4. La beauté qui est elle aussi désirée va donc apparaître dans la suite du traité comme un moyen pour accéder au bien. Plotino – Tratado 1 (I,6) – Sobre o belo (estrutura)


Le beau est placé devant le bien ; le traité 38 (VI, 7) développera le problème du rapport de l’Un à l’Être à partir de la notion de « grâce » (voir chap. 22 et le commentaire de P. Hadot, Traité 38, p. 289-293) le bien embellit les Formes selon une autre modalité que l’embellissement du sensible par la participation aux Formes. Il y a une trace de l’indétermination même de l’Un sur les intelligibles, et c’est cela qui les rend aimables et beaux. Les Formes ne sauraient, en effet, participer à un contenu ontologique qui leur serait supérieur puisqu’il n’y en a pas. L’Un est « au-delà de la réalité » (République, VI, 509b9). Le traité 32 affirme « La saisie et l’admiration du beau n’ont lieu en quelque sorte que pour ceux qui savent et sont éveillés ; c’est cela l’éveil de l’amour. Le Bien, quant à lui, est là depuis longtemps, naturellement offert au désir, il est présent même pour ceux qui dorment » (V, 5), 12, 9-12. Plotino – Tratado 1,9 (I,6,9) – A alma torna-se integralmente luz