O Banquete

Sobre o amor e a beleza. Desenvolve a teoria das Ideias. A seguir excertos da apresentação de uma seleção da obra traduzida em espanhol (encontrada na Internet, sem referências).


Martínez Hernández

Muchos de los autores que han trabajado este diálogo lo suelen dividir en tres grandes partes: los cinco primeros discursos, la intervención de Sócrates y el retrato moral de éste en boca de Alcibiades. Pensamos, sin embargo, que una estructura más detallada del diálogo podría ser la siguiente[41]:

I. Escena introductoria (172a-174a).

II. Narración de los acontecimientos según Aristodemo (174a-223d).

A) Introducción (174a-178a):

1. Llegada de Sócrates a la casa de Agatón (174a-175c).

2. Propuesta de Erixímaco (176a-178a).

B) Los seis discursos sobre Eros (178a-212c):

1. Discurso de Fedro (178a-180b).

2. Discurso de Pausanias (180c-185c).

Primer interludio: el hipo de Aristófanes (185c-e).

3. Discurso de Erixímaco (185e-188e).

Segundo interludio: Aristófanes se prepara para hablar (198a-c).

4. Discurso de Aristófanes (189c-193d).

Tercer interludio: recelos de Sócrates ante el discurso de Agatón (193e-194e).

5. Discurso de Agatón (194e-197c).

Cuarto interludio: siguen los recelos de Sócrates (198a-199c).

Refutación de Sócrates a Agatón (199c-201c).

6. Intervención de Sócrates (201d-212b).

Quinto interludio: llegada de Alcibiades (212c-215a).

7. Discurso de Alcibiades: elogio de Sócrates (215a-222b).

C) Escena final (222c-223d).

El contenido, pues, del diálogo se estructura en dos secciones: una escena introductoria (I) y la información propiamente dicha de los acontecimientos (II). A su vez, la segunda sección consta: de una introducción; de seis discursos sobre la naturaleza de Eros, entre los que se intercala una serie de interludios; del discurso de Alcibiades en forma de alabanza a la persona de Sócrates, y de una escena final o epílogo. Veamos más detalladamente cada una de estas partes.

Luc Brisson

Le terme « Banquet » traduit inadéquatement le grec súmposium qui signifie littéralement « beuverie en commun ». Le súmposium est une institution particulière aux anciens Grecs, qui associe convivialité et culture. Il suit le deîpnon, le souper qui constitue le repas proprement dit. Le vin fait son apparition à la fin du repas, sous la forme d’une libation de vin pur. Puis les serviteurs nettoient les tables et le sol, et le súmposium, où, dans un contexte compétitif, se succèdent les toasts, les chants, les discours et les conversations, peut commencer ; il se poursuit jusqu’à l’aube, comme c’est le cas dans le dialogue, où Platon évoque le banquet offert par Agathon, l’aimé de Pausanias, pour fêter sa victoire au concours de tragédies.

Le Banquet rapporte sept discours. Les six premiers, prononcés pendant que les convives boivent modérément, sont des éloges d’Éros, la divinité de l’Amour, et le septième est un éloge de Socrate par un Alcibiade complètement ivre. Les six éloges d’Éros peuvent être regroupés en trois couples, où chacun des discours s’oppose à l’autre. Pour Phèdre et pour Agathon, il n’y a qu’un seul Éros. Toutefois, alors que Phèdre soutient qu’Éros est le plus ancien des dieux, Agathon maintient au contraire qu’il est le plus jeune. Pausanias et Éryximaque, eux, estiment qu’il y a deux Éros, qui correspondent aux deux Aphrodites, la Céleste et la Vulgaire. Mais alors que Pausanias n’examine les conséquences de cette dualité que dans le cas de l’homme, Éryximaque étend son enquête à l’ensemble des êtres. Enfin, Aristophane et Socrate posent le problème à un autre niveau. Pour Aristophane, Éros est le seul dieu qui puisse nous permettre de réaliser ce à quoi tend tout être humain : l’union avec la moitié de lui-même dont il a été séparé par Zeus. Et pour Socrate qui rapporte les paroles de Diotime, une étrangère de Mantinée, Éros n’est pas un dieu mais un démon, qui, étant donné sa fonction d’intermédiaire, permet de transformer, en une possession perpétuelle, l’aspiration vers le Beau et vers le Bien que ressent tout homme par le moyen de la procréation selon le corps, mais surtout selon l’âme.

Le Banquet est très proche du Phèdre par la beauté de son écriture, et par son thème, Éros, l’Amour, qui permet à l’âme de s’élever de la beauté du corps, en passant par celle de l’action et de l’âme, vers la Beauté véritable. Le discours que Socrate prétend tenir de Diotime, et qui, par l’intermédiaire de l’interprétation qu’en proposa Marsile Ficin à la Renaissance, connut une renommée immense, est un chef-d’œuvre où la plus haute métaphysique ne le cède en rien au sublime littéraire. Quant au discours d’Aristophane, qui évoque la forme et les aventures des trois premiers types d’êtres humains, dont le célèbre androgyne, il a marqué les esprits : l’explication de la puissance de l’attirance mutuelle de ceux qui s’aiment par la nostalgie d’une fusion primitive entre les deux moitiés d’un même être garde toute sa puissance évocatrice.

Le discours de Diotime permet par ailleurs de mieux cerner le thème sous-jacent du dialogue, celui de l’éducation, dont un aspect est toujours associé à la séduction dispensée par Éros. Dans les milieux aisés d’Athènes à l’époque classique, l’éducation était liée de façon quasi institutionnelle à l’homosexualité par l’intermédiaire de la paiderastía. La transmission du savoir, du pouvoir et même de la richesse se faisait alors dans le cadre d’une relation qui présentait un caractère sexuel entre un adulte et un adolescent. À ce modèle masculin de l’éducation, Diotime propose un modèle féminin associé à l’accouchement : éduquer c’est, pour le maître, mettre au jour, dans le cadre d’un dialogue avec un disciple, les beaux discours et les belles actions qu’il portait déjà en lui. Chez Socrate, qui ne possède aucun savoir, la relation éducative s’inverse : c’est lui qui, par ses questions, fait accoucher le disciple des opinions ou des savoirs qu’il portait en lui, comme c’est le cas dans le Ménon et comme cela est expliqué au début du Théétète.

Cousin

Le Banquet (en en grec ancien ΣυμπόσιονSumpósion) est un texte de Platon écrit aux environs de 380 avant J.-C. Il est constitué principalement d’une longue série de discours portant sur la nature et les qualités de l’amour (eros). Tò sumpósion en grec est traduit traditionnellement par le Banquet ; ce terme désigne ce que l’on appelle aujourd’hui une « réception », une fête mondaine dans laquelle on boit généralement plus qu’on ne mange.

Dans le Banquet, Platon ne les rapporte pas non plus en tant que narrateur, et préfère se servir d’un intermédiaire, Apollodore. Il raconte en effet comment Apollodore vient à refaire le récit de cette soirée, en rapportant toutes les paroles importantes qui y furent échangées.

Platon écrit vers 385, mais il situe le récit d’Apollodore 16 ans auparavant, vers 404 (la Guerre du Péloponnèse, qui a opposé Sparte à Athènes, s’est achevée par la défaite d’Athènes), tandis que onze années ont passé depuis la fameuse réception de 416. Apollodore lui-même n’était pas chez l’hôte Agathon. Il tient son récit d’un autre disciple de Socrate, Aristodème, qui l’accompagnait.

La multiplication de témoins intermédiaires a pour but de signaler au lecteur que le texte qu’il lira n’est pas la retranscription exacte de la soirée, mais de l’essentiel de ce qui a été dit. Le Banquet est donc une adaptation libre et dramatiquement très élaborée d’une soirée mémorable. On peut ajouter qu’une enquête rapide sur le caractère des personnages que sont Aristodème et Apollodore en dira un peu plus sur la manière dont ils entendent jouer leur rôle d’intermédiaire entre les auditeurs et cette soirée à laquelle personne, parmi les auditeurs présents, n’a assisté.

Intermédiaire se dit en grec metaxu : Apollodore et Aristodème vont être les metaxu d’un daimon (érôs) qui est lui-même le metaxu par excellence.

Le lecteur aura soin de prendre garde que sous la forme tragi-comique, Platon fera dévoiler par les protagonistes de son dialogue les mystères d’Éros. Un des personnages présents de ce dialogue, qui va faire l’éloge du philosophe Socrate, est aussi celui qui aura eu dans sa vie à supporter l’accusation de sacrilège pour avoir mutilé les statues des Hermès. Aux révélations des mystères d’Éros, on peut donc ajouter ici les révélations sur Socrate, formulées par un politicien ivre, Alcibiade, bientôt poursuivi pour sacrilège.

Quelles circonstances donnent lieu à toutes ces paroles sur l’amour ? Le jury d’un festival a couronné la première tragédie du jeune Agathon. Pour célébrer sa victoire, Agathon organise une grande fête le soir même, qui se termine en beuverie. Le lendemain, il donne à nouveau une réception, mais plus intime, plus calme, en invitant des personnalités importantes à fêter son succès. À l’initiative de Phèdre, relayé par Eryximaque, chacun est invité à faire à son tour un éloge de l’amour, ce qui selon lui n’aurait jamais été fait. Le Banquet est donc l’histoire de cette longue nuit, où on entend se succéder ces éloges, ainsi que les discussions et les multiples incidents qui interrompent le protocole.

Jowett

Persons of the Dialogue : APOLLODORUS, who repeats to his Companion the dialogue which he had heard from ARISTODEMUS, and had already once narrated to GLAUCON ; PHAEDRUS ; PAUSANIAS ; ERYXIMACHUS ; ARISTOPHANES ; AGATHON ; SOCRATES ; ALCIBIADES ; A troop of revellers. Scene : The House of Agathon

Of all the works of Plato the Symposium is the most perfect in form, and may be truly thought to contain more than any commentator has ever dreamed of; or, as Goethe said of one of his own writings, more than the author himself knew. For in philosophy as in prophecy glimpses of the future may often be conveyed in words which could hardly have been understood or interpreted at the time when they were uttered (cp. Symp. 210 foll., 223 D)—which were wiser than the writer of them meant, and could not have been explained by him if he had been interrogated about them. Yet Plato was not a mystic, nor in any degree affected by the Eastern influences which afterwards overspread the Alexandrian world. He was not an enthusiast or a sentimentalist, but one who aspired only to see reasoned truth, and whose thoughts are clearly expressed in his language. There is no foreign element either of Egypt or of Asia to be found in his writings. And more than any other Platonic work the Symposium is Greek both in style and subject, having a beauty ‘as of a statue,’ while the companion Dialogue of the Phaedrus is marked by a sort of Gothic irregularity. More too than in any other of his Dialogues, Plato is emancipated from former philosophies. The genius of Greek art seems to triumph over the traditions of Pythagorean, Eleatic, or Megarian systems, and ‘the old quarrel of poetry and philosophy’ has at least a superficial reconcilement. (Rep. X. 607 B.)